Quatre leçons importantes à tirer du NRF New York 2024

Publié le 14/02/2024 à 10:00, mis à jour le 14/02/2024 à 10:33

Quatre leçons importantes à tirer du NRF New York 2024

Publié le 14/02/2024 à 10:00, mis à jour le 14/02/2024 à 10:33

L'événement a eu lieu du 14 au 16 janvier. (Photo: courtoisie)

EXPERT INVITÉ. Quel ne fut pas mon grand plaisir de me perdre au milieu de ce rendez-vous mondial du commerce de détail à New York et de découvrir un savoir-faire international à portée de main! 

En effet, ce sont plus de 1000 exposants, 6200 marques, 170 experts-conférenciers, dont Magic Johnson, Martha Stewart, le président de Walmart, ainsi que 40 000 professionnels du secteur, qui convergent tous vers ce lieu unique. Le NRF New York 2024 est sans aucun doute l’événement incontestable de l’année. 

Au-delà de la démesure de cet événement, il s’agit d’une opportunité sans précédent d’explorer des solutions innovantes, d’engager des discussions inattendues et de façonner l’avenir mondial, national et local du commerce de détail avec les penseurs et les inventeurs de notre époque. 

Ce rendez-vous était axé sur l’innovation avec plus de 100 nouvelles solutions qui ont été présentées aux participants. Ceux-ci ont, entre autres, pu découvrir différents espaces dédiés aux nouvelles technologies.

J’en tire quatre leçons importantes des nombreuses interventions auxquelles j’ai assistées dans le cadre de cet événement.

 

1. Au-delà du battage médiatique, l’intelligence artificielle obtient des résultats tangibles

L'intelligence artificielle (IA) a de nouveau occupé le devant de la scène lors du NRF 2024. Cette fois, le thème principal s'est déplacé de la promesse de ces innovations vers leurs applications concrètes sur le marché. 

En bref, le paysage dynamique de l’IA dans le commerce de détail n’est pas seulement une affaire de battage médiatique, mais aussi d’applications concrètes, d’actions durables et d’adoptions stratégiques.

 

2. Les produits et le marketing doivent évoluer avec les tendances de consommation 

L’adaptation aux tendances de consommation est cruciale pour le succès des produits et des stratégies marketing dans le commerce de détail. Les habitudes d'achat évoluent constamment en réponse aux changements économiques, sociaux et technologiques. 

Voici quelques points à considérer pour rester pertinent dans le commerce de détail en tenant compte des tendances de consommation:

• Analyse des données de consommation;

• Expérience client;

• Durabilité et responsabilité sociale;

• Commerce en ligne;

• Personnalisation;

• Innovation continue;

• Communication transparente;

• Adaptabilité rapide.

 

3. Ne pas prendre les partenariats à la légère

Les partenariats jouent également un grand rôle dans le commerce de détail, offrant une gamme d’avantages qui peuvent renforcer la position d'une entreprise sur le marché.

Voici quelques-unes des raisons pour lesquelles les partenariats sont importants dans le commerce de détail:

• Expansion de l'assortiment de produits;

• Accès à de nouveaux marchés;

• Optimisation de la chaîne d'approvisionnement;

• Innovation collaborative;

• Marketing conjoint;

• Amélioration de l'expérience client;

• Réduction des risques;

• Renforcement de la notoriété de la marque;

• Adaptation aux tendances du marché;

• Agilité concurrentielle.

 

4. Le prix ne fait pas tout

Plus de 60% des consommateurs dans le monde déclarent que leurs achats sont motivés par la qualité d'un produit ou d'un service, contre 43% qui sont motivés par un prix bas, selon les données du troisième trimestre 2023 de l'Institut Qualtrics XM.

 

Pour finir, mon coup de cœur va à la société hongkongaise Trollee, qui a présenté son chariot connecté, déjà présent dans de grandes surfaces du Sud-Est asiatique. L'objectif principal de celui-ci est d'améliorer l'expérience d'achat des clients, de rendre le processus plus pratique et de fournir des informations utiles tout au long du parcours d'achat en intégrant des fonctionnalités précises comme:

• Un écran interactif qui permet de consulter des informations sur les produits, recevoir des recommandations, suivre sa liste d'achats ou profiter d'offres spéciales. 

• Un lecteur de code-barres qui permet aux clients d’obtenir des informations détaillées ou des avis sur un produit et même d’ajouter des articles à leur panier virtuel. 

• Un système de paiement permettant aux clients de payer directement depuis leur chariot, évitant ainsi les files d'attente à la caisse.

J’ai très hâte de revivre cette expérience en 2025 avec, cette fois-ci, des commerçants québécois qui m’accompagneront pour une mission commerciale. On vous y attend!

À propos de ce blogue

Damien Silès est directeur du Conseil québécois du commerce de détail depuis janvier 2023. Doté d’une solide formation en commerce international, Damien Silès occupait depuis 2014 le poste de directeur général du Quartier de l’innovation de Montréal. Il a auparavant été, pendant six ans, directeur général de la Société de développement social de Ville-Marie, premier courtier social en Amérique du Nord, qu’il a fondée en 2008. L’action qu’il a menée à la barre de cet organisme a été saluée par les médias et lui a valu d’être nommé à deux reprises Personnalité de la semaine La Presse-Radio-Canada (février 2011 et juin 2013). De 2002 à 2008, il a également été directeur du membership et des ventes à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, poste qui lui a permis de tisser de solides relations avec le milieu des affaires québécois.

Damien Silès

Sur le même sujet

L'absence de neige crée des défis chez nos détaillants

Mis à jour le 11/04/2024 | Damien Silès

EXPERT. Quelles sont les pistes de solutions pour atténuer les répercussions sur vos ventes?

Vol à l’étalage: cri d’alarme dans le commerce de détail

Mis à jour le 13/03/2024 | Damien Silès

EXPERT. Au Québec, le vol à l'étalage représenterait 1,8G$ en 2023, soit une moyenne de 50 000$ par établissement.

Blogues similaires

Gain en capital ou être né pour un petit pain

25/04/2024 | Pierre Graff

EXPERT INVITÉ. «L’augmentation de la tranche imposable sur le gain en capital est une mauvaise idée.»

Pas besoin d'être le meilleur pour gagner

25/04/2024 | Dominic Gagnon

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, réussir en entrepreneuriat ne nécessite pas d’être le meilleur dans son marché