Les nouvelles règles qui encadreront le développement des énergies nouvelles en Ontario seraient les plus sévères au Canada et plus strictes encore que celles qui sont en vigeur en vigueur aux États-Unis et dans huit pays d'Europe.
C'est ce que signale SRC Radio - Radiojournal de jeudi le 24 septembre. Les éoliennes devront ainsi être installées à plus d'un demi-kilomètre de la résidence la plus proche alors que les panneaux solaires ne pourront pas être installés sur les meilleures terres agricoles. Cinq cent cinquante mètres minimum; c'est la distance que l'industrie devra respecter entre un parc de cinq éoliennes et la maison la plus proche, souligne-t-on. Radio-Canada ajoute que les producteurs éoliens "ont bon espoir de convaincre le gouvernement de modifier ces règles".Loin des maisons, un projet rassembleur
La Tribune du 23 septembre rapporte que les autorités municipales de Sainte-Hélène-de-Chester oeuvrent à l'aménagement d'un projet d'une douzaine d'éoliennes ... loin des maisons. "Nous sommes chanceux, notre analyse des vents a démontré qu'il vente plus là où il n'y a pas de maisons", signale le maire qui s'est récemment prononcé contre le projet des 50 éoliennes de l'Érable du promoteur Enerfin. Sainte-Hélène-de-Chester négocie avec Boralex de Kingsey Falls afin d'établir un partenariat qui lui permettrait d'obtenir la moitié des profitsm soit 500,000$ annuellement, ce qui ferait doubler son budget annuel. "Au lieu que les profits s'en aillent en Espagne, nous allons être en mesure d'augmenter les services offerts à notre population tout en réduisant le taux de taxation". Toutefois, rien ne sera passé à travers la gorge des gens. "Nos citoyens vont être informés du début à la fin du déroulement des activités et s'ils ne sont pas d'accord, il n'y en aura pas de parc", a dit le maire, qui qualifie son projet de "rassembleur". La municipalité "aurait recueilli des données suffisamment intéressantes pour justifier la présentation d'un projet lors d'un appel d'offres d'Hydro-Québec, qui devrait avoir lieu en mai de l'année prochaine".
Des éoliennes qui divisent les populations
C'est exactement ce que constate (après Vision durable) La Terre de chez nous du 24 septembre, qui fait état du controversé projet d'implantation de 50 éoliennes de l'Érable, dans les municipalités de Saint-Ferdinand, Sainte-Sophie et Saint-Pierre-Baptiste. Selon un porte-parole du Regroupement pour le développement durable (RDDA), "on vient saccager notre territoire" pour une énergie inutile que les contribuable devront de toute façon payer plus cher. La Terre relève que "c'est surtout l'effet sur le paysage, avec la coupe d'arbres et les éoliennes "géantes", qui préoccupe néanmoins le chef du mouvement d'opposition. Le RDDA reproche aussi les conflits d'intérêts de ceux qui défendent le projet, dont certains conseillers municipaux, qui vont profiter directement des redevances offertes par le promoteur Énerfin." Pour sa part, le projet de parc éolien de 3CI près de Thetford Mines suscite également un débat semblable dans la population. Aux yeux du porte-parole d'un mouvement d'appui aux éoliennes, les opposants seraient majoritairement des néo-ruraux retraités. Les opposants, ajoute La Terre, réclament un référendum. "On remet en question le modèle de développement éolien du gouvernement du Québec qui mise sur de grandes entreprises étrangères plutôt que sur des initiatives locales qui seraient peut-être plus en phase avec le milieu."
