Médicaments génériques : Jean Coutu veut préserver le modèle actuel

Publié le 06/07/2010 à 14:46, mis à jour le 26/08/2010 à 10:49

Médicaments génériques : Jean Coutu veut préserver le modèle actuel

Publié le 06/07/2010 à 14:46, mis à jour le 26/08/2010 à 10:49

Par Mathieu Lavallée

François Jean Coutu président et chef de la direction du Groupe Jean Coutu. Photo : lesaffaires.com

Lorsque le gouvernement ontarien a décidé d’abaisser de moitié le prix des médicaments génériques, les intervenants du milieu pharmaceutique de la province ont ouvert les hostilités contre Queen’s Park.

Le Groupe Jean Coutu pour sa part semble beaucoup plus serein face à la manœuvre similaire qu’a annoncé le ministre de la Santé du Québec Yves Bolduc le 25 juin dernier.

VIDÉO : Médicaments génériques : le Groupe Jean Coutu demande un coup de pouce de Québec

« Le modèle actuel est un bon modèle», a souligné François Jean Coutu, président et chef de la direction du groupe rassemblant 376 pharmacies franchisées au Québec, en Ontario et au Nouveau-Brunswick.

Selon lui, il est même normal que Québec veuille réduire le montant de la facture des médicaments puisqu’un volume d’achat plus important est à prévoir dans les prochaines années, ne serait-ce qu’à cause du vieillissement de la population.

« Mais lorsqu’on veut diminuer les prix de façon importante, il faut faire l’analyse des implications. Il faut s’asseoir avec les intervenants et regarder si on peut étaler les impacts ou adopter des mesures transitoires », a-t-il ajouté en marge de l’assemblée annuelle du groupe.

D’ailleurs, Québec a indiqué que sa décision n’entrerait pas en vigueur avant quatre à huit semaines, le temps de prendre le pouls des différents acteurs de l’industrie, ce que la direction du franchiseur semble voir d’un bon œil.

En effet, cette période devrait permettre de trouver des façons d’atténuer l’impact pour les pharmaciens, soit en étalant la réduction des prix ou en adoptant d’autres mesures pour la soutenir temporairement.

En Ontario, de telles mesures ont été négociées avec le milieu pharmaceutique pour compenser le fait que le prix des médicaments passera de 50 % à 25 % du médicament d’origine.

La réaction de la société contraste avec celle de l’industrie du médicament générique, qui vilipendait il y a à peine une semaine la décision du ministre Bolduc. L'Association canadienne du médicament générique avait alors décliné les conséquences possibles pouvant découler de la décision du gouvernement.

De son côté, le président du conseil d'administration, Jean Coutu, va même jusqu’à dire que le changement « se fait dans l’harmonie » au Québec.

Le Groupe Jean Coutu est également propriétaire de Pro Doc, un fabricant de médicament générique, mais n'est pas membre de l'Association canadienne du médicament générique.

La société ne se risque pas à chiffrer quels pourraient être les impacts de la décision du gouvernement sur leur rentabilité.

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