Les détaillants veulent tout savoir sur vous

Publié le 11/01/2011 à 07:55, mis à jour le 11/01/2011 à 07:53

Les détaillants veulent tout savoir sur vous

Publié le 11/01/2011 à 07:55, mis à jour le 11/01/2011 à 07:53

Par Marie-Eve Fournier
Le vice-président marketing, Peter Sachse, a raconté qu’en novembre dernier, un bulletin d’information a été envoyé à 4 millions de personnes. Or, les jeunes femmes accrocs aux souliers et les hommes grisonnant appréciant le confort n’ont pas reçu la même version du document. En fait, pas moins de 30 000 versions ont été créées et transmises aux clients en fonction de leur profil !

« Il n’y a pas si longtemps, nous étions nerveux quand nous avions plus de 10 versions. Mais aujourd’hui, nous sommes beaucoup plus pertinents », a indiqué Peter Sachse.

Le consommateur a gagné du pouvoir, résume Jill Puleri. Et les détaillants ont tout intérêt à lui donner exactement ce qu’il désire. Sinon, l’achat risque fort de se faire chez le concurrent. Surtout qu’avec les téléphones intelligents, une transaction peut se réaliser à la vitesse de l’éclair, n’importe où, n’importe quand. « Vos clients veulent une application pour leur iPhone ? Donnez-leur. Ils veulent recevoir leur facture par Internet ? Offrez-leur», suggère l’experte.

D’autres enjeux au cours des prochaines années

Si les nouvelles technologies changent bien des habitudes et des comportements, les détaillants nord-américains ne peuvent pas ignorer qu’ils évoluent dans un marché dont la population est vieillissante. Cela n’est pas sans conséquences. « Ces personnes achètent moins de biens et plus de services », a rappelé Ira Kalish, directeur de Deloitte Research.

D’ailleurs, Macy’s reconnaît que « cela est un problème puisque nous ne vendons que des produits », a confié Peter Sachse.

Pour séduire les retraités, selon Jerry Black, vice-président de AEON, le plus important détaillant japonais (pays du monde où la population vieillit le plus rapidement), il est primordial « de ne jamais dire à ces personnes qu’elles sont vieilles ». Il faut plutôt créer des biens adaptés à leur style de vie, comme des articles pour le camping ou la marche en forêt, par exemple. « Vous pouvez aussi créer des vêtements fonctionnels comme des bottes faciles à enfiler, des manteaux faciles à boutonner », a-t-il donné en exemple à lesaffaires.

Du côté des supermarchés, l’obésité et la montée du prix des aliments seront les deux grands enjeux des prochaines années, croit Ira Kalish. « L’an dernier, le prix de la nourriture en Chine a crû de 11 % alors que tout le reste n’a augmenté que de 2 % », a-t-il donné en exemple.

L’intérêt pour la planète continuera par ailleurs de gagner en popularité. Les consommateurs veulent de plus en plus savoir d’où viennent les produits qu’ils achètent, qui les a fabriqués et de quelle manière. Tant les manufacturiers que les détaillants devront trouver des façons de communiquer ces informations clairement.

À la une

Bourse: Wall Street a repris des couleurs

Mis à jour à 18:11 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York espère une baisse des taux de la Fed cette année.

À surveiller: Apple, Groupe CGI et Air Canada

10:05 | Jean Gagnon

Que faire avec les titres d'Apple, CGI et Air Canada? Voici quelques recommandations d'analystes.

Bourse: les gagnants et les perdants du 6 mai

Mis à jour à 18:12 | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.