" En France, 30 % des ventes dans l'habillement sont réalisées par ventes privées sur Internet. Depuis cinq ans, la croissance des sociétés qui exploitent ce modèle est deux fois supérieure à celle du marché. Au cours des deux dernières années, ce modèle a gagné de nouveaux secteurs, notamment ceux du voyage et de l'équipement pour la maison ", affirme Gilles Blanc, directeur d'études au Benchmark Group, leader français de l'information sur Internet.
Pourtant, les ventes privées sont pratiquement inconnues des détaillants québécois, ce qui pousse les inconditionnels du magasinage en ligne à acheter leur marchandise sur des sites étrangers.
Les ventes privées en ligne consistent à offrir un rabais substantiel sur un produit pendant une journée à une clientèle cible avisée par messagerie texte. " Il n'y a qu'un article en solde à la fois, mais une fois sur le site, le client achète plein d'autres choses. C'est la stratégie ", explique Jordan LeBel, professeur de marketing associé à l'École de gestion John-Molson de l'Université Concordia.
" Nous sommes très en retard en commerce électronique ", confirme Nicolas Kolodenchuck, président et chef de la direction de iBDS Stratégie Internet.
Et comment ! La chaîne de magasins Garage, qui vend des vêtements et perçue comme avant-gardiste sur le plan marketing, n'a lancé son site Internet transactionnel qu'il y a quelques jours.
" C'est sûr que nous allons être obligés de nous intéresser aux ventes privées un jour, mais nous allons d'abord nous assurer de bien maîtriser notre nouveau site transactionnel ", affirme Barbara Epstein, directrice, marketing, pour les chaînes Garage et Dynamite.
