«Il est essentiel que l'on dévoile ce qui s'est réellement passé pour qu'on en arrive à une situation aussi déplorable», dit Ernest Boyer, président du réseau Fadoq.
Selon le réseau Fadoq et la Fédération des associations de retraités du Québec (Farq), seul le Vérificateur général dispose de l'expertise et de la crédibilité nécessaires pour arriver à éclaircir et expliquer ces résultats. «Les retraités du Québec n'ont pas besoin d'un cirque, ils ont besoin qu'on les rassure et que des discussions sérieuses et rationnelles aient lieu», selon M. Boyer.
Une commission parlementaire extraordinaire, telle que suggérée par le gouvernement Charest, ne serait d'aucune utilité «si elle devait se résumer à un règlement de comptes politique».
Les mains libres
Pour le Régime de retraite des employés du gouvernement et des organisations publiques (RREGOP), le Régime de retraite du personnel d'encadrement (RRPE) et le Fonds d'amortissement des régimes de retraite (Farr), les pertes de la Caisse totaliseraient pour elles quelque 20 milliards de dollars.
«Les retraités veulent savoir à qui incombe la responsabilité de ces pertes», dit Madelaine Michaud, présidente de l'Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP), en soutenant que le Vérificateur général serait en mesure de mener à bien une telle tâche.
L'AQRP réclame également que l'enquêteur ait le mandat de vérifier si l'utilisation de papier commercial adossé à des actifs (PCAA) était conforme aux politiques de placement approuvées par les déposants.
Le Vérificateur général doit avoir les mains libres pour enquêter sur les pertes subies par la Caisse, selon l'Association des retraitées et retraités de l'Éducation et des autres services publics du Québec Areq-CSQ. «Il doit pouvoir questionner ses dirigeants, actuels et antérieurs, sur les décisions qu'ils ont prises et les orientations qu'ils ont reçues de la part du gouvernement», dit la présidente Mariette Gélinas.
