Pourquoi un tel ultimatum maintenant ? Le président de l'entreprise, Niels Jorgensen, juge que la conjoncture politique fait en sorte que la prochaine «fenêtre d'opportunité» sera novembre 2010 ce qui financièrement complique les choses pour Skylink télécabine de Montréal.

Le projet, évalué à 100 millions de dollars, permettrait selon Skylink de transporter 5 000 passagers à l’heure entre Montréal et sa Rive-Sud. La société soutient que cela se traduirait par une hausse d’achalandage de 4% dans le Vieux-Port, permettrait la création de plus de 3 000 emplois et générerait des retombées économiques de 120 millions de dollars par année.

Le projet de cabines téléphériques permettrait de traverser le fleuve Saint-Laurent en 12 minutes.

Visionnez notre entrevue avec Niels Jorgensen et Jeff Jorgensen, respectivement président et vice-président de Skylink :




Un «Non» définitif

De son côté, la SVPM a réitéré que le projet de SkyLink Télécabines n'avait pas sa place sur le site du Vieux-Port.

«SkyLink souhaite implanter de lourdes installations dans l'axe patrimonial le plus important du quartier historique ce qui aurait, par le fait même, un impact significatif sur les vues vers le quai Jacques-Cartier, le fleuve et la ville. Des vestiges archéologiques seraient détruits ainsi qu'un espace d'animation. L'intégration d'un terminal occupant un espace de 1600 mètres carrés dans l'une des entrées les plus achalandées du Vieux-Port est à toute fin pratique impossible puisqu'il faudrait soit détruire les vestiges situés à proximité ou empiéter sur les aires de circulation», dit l’organisme dans un communiqué.

«La société déplore l'attitude des promoteurs de SkyLink Télécabines qui s'entêtent à forcer l'acceptation d'un projet qui, après avoir a été dûment analysé, n'a pas sa place sur le site du Vieux-Port», ajoute le SVPM.

La direction de Skylink affirme que s’il se réalise, le projet deviendrait une attraction de renommée mondiale, telle que le London Eye de Londres ou la Tour du CN à Toronto.