Selon l’étude, plus les entreprises ont une taille importante, plus les montants concernés sont élevés. La valeur moyenne des fraudes en 2005 se chiffrait à 600 000$ et a grimpé à près de 3,5 M$ en 2007. De plus, 62% des grandes entreprises avaient été victimes de fraude contre 32% des petites entreprises.
Parmi les autres facteurs de risques, on retrouve la complexité des transactions effectuées, la taille du système de détection et l’existence d’opérations internationales.
« Les gens sont sensibilisés aux risques de fraude, ils voient les risques, mais il y a toujours un manque du côté de la gestion des risques », soutient Pierre Taillerfer.
En effet, 39% des entreprises interrogées n’ont pas de ligne de dénonciation, 35% n’ont pas de comité de vérification alors que 50% ont des lacunes dans la gestion du risque. Pire, 67% ne font par de formation directe en matière de fraude et de crimes financiers.
Les fraudeurs sont parmi nous
Faits inquiétants, 42% des fraudeurs faisaient partie du personnel de l’entreprise depuis plus de six ans, 37% étaient des cadres intermédiaires ou supérieurs, 88% étaient des hommes et 67% étaient des employés de l’entreprise en question.
Parmi les raisons personnelles évoquées, on retrouve l’incitatif financier (59%), le manque de résistance à la tentation (44%), le manque de conscience du fait que les actes commis sont répréhensibles (42%) et la déception par rapport à la carrière (6%).
Du côté des entreprises, un contrôle insuffisant (36%), un faible engagement par rapport à l’entreprise (35%), un poste qui permet de déroger aux contrôles (17%) et l’anonymat (9%) sont évoqués comme des facteurs de risques pouvant mener un employé à la fraude.
Ces d’ailleurs les contrôles internes qui ont permis de détecter les fraudes dans 19% des cas, la dénonciation par une source intérieure (21%) et par une source extérieure (14%) sont également des façons très répandues de mettre en lumière une irrégularité. Près de 6% des incidents ont été détectés par accident.