Gazprom se lance résolument dans le GNL

Publié le 18/02/2009 à 00:00

Gazprom se lance résolument dans le GNL

Publié le 18/02/2009 à 00:00

Par Olivier Schmouker

Cette usine d'exportation est établie à quelques encablures du Japon. Outre le Japon, à qui est destiné 65% de la future production, l'usine permettra d'approvisionner la Corée du Sud ainsi que l'Amérique du Nord.

Jusqu’à présent, Gazprom n’était pas en mesure de fournir ses clients en GNL. Toute sa production passait par gazoduc.

D'ici 2030, Gazprom entend livrer sur le marché international jusqu'à 90 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an, selon les propos d’AlexeÏ Miller, le président de Gazprom, tenus lors de l’inauguration de l’usine.

Un premier pas pour Rabaska ?

Gazprom a signé l’an dernier une entente préliminaire afin de devenir l’un des actionnaires du port méthanier Rabaska, qui sera situé à Lévis. Selon les détails de l’entente, le numéro un mondial du gaz naturel approvisionnera la pleine capacité du terminal, entièrement en GNL.

Cette usine d'exportation peut-elle servir à approvisionner le projet Rabaska en GNL d'ici 2014? La direction de Gazprom ne s'est pas prononcée à ce sujet, mais on ne peut exclure d'emblée cette hypothèse.

En effet, le trajet alors emprunté par les méthaniers depuis l'Extrême-Orient russe jusqu'au Saint-Laurent peut sembler complexe, mais pas impossible. Et une voie maritime empruntant le Nord du Canada n'est pas à exclure à court terme.

De plus, il n'est pas encore annoncé par Gazprom d'ouverture d'autres usines d'exportation de GNL dans les années à venir. Le projet d'exploitation du gisement de gaz de Chtokman prévoit, certes, la construction d'une usine de liquéfaction de gaz. Cette dernière devrait traiter la moitié du gaz extrait, tandis que l'autre moitié serait canalisée vers le réseau de pipelines de Gazprom.

Les réserves du gisement de Chtokman, situé dans le secteur russe de la mer de Barents, sur le plateau continental de l'Arctique, s'élève à 3 800 milliards de mètres cubes de gaz et à près de 37 millions de tonnes de condensat de gaz. Il n'est pas prévu qu'elles soient véritablement exploitées d'ici 2014.

Par conséquent, si du GNL doit donc prochainement venir de Russie jusqu'au Québec, il faudra bien qu'il provienne de Sakhaline.

Toujours pas de signature

Cela étant, la direction de Gazprom n’a toujours pas signé d’entente définitive avec les partenaires actuels du projet Rabaska, à savoir Gaz Métro, Enbridge et Gaz de France. Cette signature était prévue pour la fin de 2008, voire le début de 2009. Mais rien n’indique actuellement qu’elle aura lieu sous peu.

Le consortium à la tête du projet Rabaska compte toujours y démarrer la production de GNL en 2014. Le terminal projeté est conçu pour recevoir, stocker et regazéifier 500 millions de pieds cubes de GNL par jour.

Rabaska a obtenu l’an dernier les approbations nécessaires pour lancer la construction du terminal méthanier à Lévis. Le calendrier des travaux prévoit toujours la réception des premières livraisons de gaz naturel liquide en 2014.

Avec RIA Novosti.

EN SAVOIR PLUS :

Rabaska : peut-on faire confiance à Gazprom ?

 

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