Les délais dans le renouvellement du métro de Montréal ne sont pas étrangers à l'annonce d'aujourd'hui. Photo : Bombardier
Bombardier Transport a l’intention de mettre à pied 180 personnes d'ici la fin de l'année à son usine de La Pocatière. La compagnie justifie ces coupures de personnel par l’incertitude entourant l’attribution du contrat du métro de Montréal qui risque de lui glisser d’entre les doigts.
La division ferroviaire de Bombardier a fait part de ses intentions au ministère québécois de l'Emploi dans une lettre envoyée le 15 juin, a indiqué un porte-parole, Marc-André Lefebvre, au cours d'un entretien téléphonique avec La Presse Canadienne.
Quelque 70 employés seront mis à pied en septembre et 75 autres en novembre. Cela s'ajoutera à la quarantaine de travailleurs licenciés temporairement en mai. Ces mises à pied découlent du fait que la construction des voitures commandées par l'Agence métropolitaine de transport est terminée, a précisé M. Lefebvre.
Les employés pourraient être rappelés si le consortium composé de Bombardier et du français Alstom obtenait l'imposante commande pour le renouvellement des voitures du métro de Montréal, a affirmé le porte-parole. Actuellement, le contrat du métro se retrouve devant les tribunaux.
Une menace déjà évoquée
Au début juin, le président et chef de l’exploitation de Bombardier Transport, André Navari, avait parlé ouvertement de mises à pied possibles tant dans le Bas-Saint-Laurent que dans la région de Montréal.
Ce dernier n’avait fait aucun mystère quant aux impacts de la perte du contrat de la Société de transport de Montréal (STM) par le consortium formé de Bombardier et d’Alstom. «Dans les circonstances économiques difficiles que l’on connaît actuellement, a-t-il dit sans détour, il est clair que nous serions amenés à faire des mises à pied».
M. Navarri avait alors déclaré que les mises à pied n’auraient pas lieu qu’à La Pocatière, où l’entreprise exploite sa principale usine de fabrication de véhicules ferroviaires ou Québec. Environ 500 personnes y travaillent actuellement.
Actuellement, les travailleurs de La Pocatière sont occupés à des contrats de la société de transport de Toronto et sur une commande américaine.
Outre La Pocatière, la direction de Bombardier Transport a expliqué que de nombreux emplois étaient également à risque parmi les 500 postes du centre administratif et d’ingénierie de Bombardier Transport à Saint-Bruno, de même que chez les travailleurs de son partenaire Alstom, à Sorel.
Avec Martin Jolicoeur.
