La place de Montréal en tant que ville touristique internationale est toujours un sujet brûlant. Dans cette optique, nous avons invité Paul Arseneault, directeur du réseau de veille en tourisme de l'École des sciences de la gestion de l'Université du Québec à Montréal (ESG-UQAM), à participer à notre deuxième clavardage (LesAffaires.com/avantgarde) au cours duquel on a traité de Montréal et de son image de marque à l'international.

Nous avons ensuite poursuivi l'entrevue avec Paul Arseneault. En voici un extrait.

Les Affaires - De quelles villes Montréal peut-elle s'inspirer pour attirer un grand nombre de touristes ?

Paul Arseneault - Je pense que Chicago devrait inspirer Montréal. Elle s'est renouvelée et a développé beaucoup d'infrastructures. Elle a aussi un souci de la propreté, ce qui est très important pour les touristes. Le projet du Millennium Park représente également une inspiration pour Montréal. Ce parc urbain, conçu par des architectes de renommée pour accueillir des événements culturels, est aussi un lieu qui offre des attraits permanents. Je crois qu'ils ont employé une bonne formule dans l'élaboration de ce projet. Montréal s'est probablement inspirée de cette approche pour construire le Quartier des spectacles.

L.A. - Les villes de Montréal et Québec ont-elles fait un bon travail pour faire établir une image de marque forte à l'international ?

P.A. - Montréal a réussi. Elle est toujours perçue comme une ville de plaisirs. Lorsqu'on mène des sondages à l'étranger, on se rend compte que les gens ont une idée beaucoup plus claire et plus favorable de Montréal, par rapport à Toronto et Vancouver. Donc je crois que le travail a été bien fait.

Montréal a également plusieurs caractéristiques qui lui sont propres et qui jouent en sa faveur, comme le bilinguisme, le Vieux-Port et la joie de vivre.

Pour sa part, Québec a toujours été davantage patrimoniale, avec sa vieille ville fortifiée et le Château Frontenac. Ce que Québec compte faire, c'est de réactualiser son image tout en préservant l'essence de ce qu'elle est. Je crois que c'est nécessaire. Cependant, il n'y a aucun doute que ces deux villes performent assez bien sur le plan du tourisme.

L.A. - Montréal se positionne-t-elle suffisamment en tant que ville verte ?

P.A. - Je crois que Montréal ne fait pas partie des cancres. Premièrement, les valeurs vertes sont très présentes dans l'esprit des Montréalais. Deuxièmement, le projet Bixi est une belle réussite. On sait dorénavant que l'automobile ne règne plus en maître. Et si on calcule le nombre d'espaces verts et les pistes cyclables, on constate que Montréal est choyée.