Photo : Bloomberg
Jaguar Financial Corporation, un actionnaire minoritaire de Research in Motion (RIM), augmente la pression sur le fabricant du BlackBerry afin qu’il apporte des changements à sa structure.
La société d’investissement torontoise qui se spécialise dans le redressement de sociétés a indiqué que des actionnaires détenant 8 % des titres en circulation appuient maintenant les démarches de Jaguar pour modifier la gouvernance ou procéder à une transaction qui générera de la valeur pour les actionnaires.
Jaguar donne en exemple la vente de la société, une fusion ou encore un essaimage en trois compagnies distinctes de RIM. La société d’investissement poursuit ses discussions avec d’autres actionnaires, indique-t-elle.
« Notre plan consiste à gagner l’appui d’actionnaires représentant un nombre significatif d’actions de RIM. Les actionnaires qui nous appuient déjà approuvent l’objectif de Jaguar de négocier, en ce moment même, des modifications à la gouvernance et la recherche d’une transaction », a précisé le président et chef de la direction de Jaguar, Vic Alboini.
Outre la vente de RIM ou une fusion, la société d’investissement propose de scinder l’entreprise en trois sociétés : une pour les réseaux, une autre pour les appareils et une troisième pour les brevets.
Jaguar reproche notamment au conseil d’administration d’être contrôlé par la direction de l’entreprise et de manquer d’indépendance et veut mettre en place une gouvernance qui défiera les décisions de la direction.
On reproche d’ailleurs le fait qu’aucun président n’a dirigé le conseil d’administration entre 2006 et 2009, ce qui a finalement mené à la nomination des deux fondateurs, Jim Balsilie et Mike Lazaridis, comme coprésidents.
« L’absence d’un président et des administrateurs qui ont manqué d’attention pendant une période cruciale de quatre ans a résulté en une compagnie sans chef, un problème qui perdure aujourd’hui. Au niveau du conseil, RIM a besoin d’un président indépendant et de nouveaux administrateurs avec une connaissance substantielle des technologies », a martelé M. Alboini.
Jaguar cite en exemple le cas d’autres compagnies qui ont congédié des dirigeants ou pris de grandes décisions alors qu’elles déclinaient. « Carol Bartz n’est plus chef de la direction de Yahoo, Leo Apotheker a été remercié de Hewlett-Packard et Motorola s’est divisé en deux en plus d’emmener une nouvelle équipe de direction » a plaidé Jaguar.
Jaguar Financial Corporation a commencé à demander de tels changements au début du mois de septembre, après que RIM ait publié des résultats trimestriels particulièrement décevants.
