SNC-Lavalin suspendue par la Banque mondiale

Publié le 02/04/2012 à 16:08, mis à jour le 02/04/2012 à 18:04

SNC-Lavalin suspendue par la Banque mondiale

Publié le 02/04/2012 à 16:08, mis à jour le 02/04/2012 à 18:04

[Photo : Benjamin Nantel]

À la suite d'une enquête lancée en septembre dernier, l'une des filiales de SNC-Lavalin (TSX: SNC) a reçu de la Banque mondiale un avis formel suspendant temporairement le droit de cette filiale de déposer des appels d'offres visant de nouveaux projets de la Banque mondiale.

Les allégations qui figurent dans le rapport confidentiel ont trait au projet du pont de Padma, au Bangladesh, sur lequel la filiale de la Société avait soumissionné, et qui n'a pas été octroyé. L'énoncé des travaux du projet prévoyait la supervision, à titre de maître d'œuvre du gouvernement du Bangladesh, des travaux de l'entrepreneur chargé du projet de construction du pont dans son ensemble.

La suspension temporaire, qui prend effet immédiatement, n'est pas une décision finale, mais une mesure de la Banque mondiale pour contrôler les interactions avec la filiale visée pendant que la Banque conclut son enquête et rend une décision finale.

En vertu des règlements de la Banque mondiale, la filiale faisant l'objet de l'avis a le droit de répondre aux allégations énoncées dans le rapport de la Banque, qui est confidentiel, avant qu'une décision finale ne soit prise.

« Nous respectons la décision de la Banque mondiale de prononcer une telle suspension temporaire à l'égard de la filiale en cause jusqu'à ce que le dossier soit réglé. Nous tenons toutefois à ne laisser aucun doute : tous les projets en cours et les nouvelles offres faites par d'autres filiales ou divisions de la Société se poursuivront comme d'habitude, déclare dans un communiqué le chef de la direction par intérim de la Société, Ian Bourne. Nous avons entrepris notre enquête à l'interne dès que l'affaire a été portée à notre attention et nous continuerons de coopérer pleinement avec la Banque mondiale à ce sujet. »

Cette suspension de la Banque mondiale s’ajoute a une série d’événements qui ont terni la réputation de la firme. Comme le départ inexpliqué de Stéphane Roy, vice-président aux relations avec les investisseurs, le 9 février, quelques jours après que le réseau anglais de Radio-Canada eût révélé que M. Roy aurait été en compagnie d'une des cinq personnes accusées d'avoir comploté pour faire entrer clandestinement au Mexique des membres de la famille Kadhafi, dictateur déchu de la Lybie.

Par la même occasion, SNC-Lavalin a annoncé que son vice-président directeur, Riadh Ben Aïssa, n'était plus à l'emploi de l'entreprise. Selon ce que rapportait La Presse, Riadh Ben Aïssa avait tissé des liens étroits avec la famille Kadhafi.

Le mardi matin 28 février, SNC-Lavalin a perdu presque 20% en Bourse après que l'entreprise eût annoncé une révision à la baisse de ses prévisions pour l'exercice 2011 et une enquête relativement à des dépenses mal comptabilisées.

Puis, le 2 mars, le cabinet d’avocats Siskinds, Desmeules, de Québec, a déposé une demande de recours collectif contre SNC-Lavalin, alléguant que la société a trompé ses investisseurs.

Enfin, Pierre Duhaime, chef de la direction de SNC, a démissionné le 26 mars. 

Le titre de SNC-Lavalin a légèrement réagi à la nouvelle mais a tout de même clôturé en hausse de 2,05 % à 40,75$.

 

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