Perspectives plus sombres pour les banques canadiennes

Publié le 30/07/2012 à 08:53, mis à jour le 30/07/2012 à 09:17

Perspectives plus sombres pour les banques canadiennes

Publié le 30/07/2012 à 08:53, mis à jour le 30/07/2012 à 09:17

Par Mathieu Lavallée

[Photo : Bloomberg]

L'avenir s'annonce plus sombre pour les banques canadiennes. Tandis qu'elles font face à une possible décote, leurs titres de dette sous-performent le plus depuis un an face à leurs concurrentes mondiales. 

L’endettement record des consommateurs et la hausse persistante des prix immobiliers plombent leurs perspectives de bénéfices. La situation force les institutions financières à conserver des taux d’intérêt plus bas par rapport à d’autres banques internationales.

L’écart entre les taux offerts sur les titres de dette des banques canadiennes et les obligations du gouvernement fédéral s’est retrouvé à 158 points de base la semaine dernière (1,58 point de pourcentage). Il s’agit d’un creux depuis juillet 2011.

En comparaison, cette différence est de 257 points de base pour les taux sur les titres de dette de grandes institutions financières internationales, soulignant ainsi la sous-performance des banques canadiennes.

L'agence de notation Standard & Poor's a abaissé vendredi la perspective de sept banques canadiennes en raison de l’endettement élevé des ménages et la hausse prolongée des prix des résidences.

Les titres de dette des banques du pays affichent la deuxième pire performance mondiale dans un groupe de 35 États, derrière le Japon, selon des données compilées par Bank of America Merrill Lynch.

« Lorsque les prix des résidences vont reculer significativement et sur une longue période de temps, les ménages vont donc commencer à diminuer leur endettement », souligne Peter Routledge, analyste pour la Financière Banque Nationale à Toronto. « Nous n’en sommes pas encore là, mais ce problème est un éléphant blanc ».

Depuis avril dernier, le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, affirme qu’une hausse des taux d’intérêt peut devenir appropriée, même si les conditions économiques se détériorent. Il plaide aussi que la hausse de l’endettement des familles représente la plus grande menace interne à l’économie canadienne.

Depuis le premier trimestre, les emprunts des familles représentent 154 % de leur revenu disponible, un niveau plus élevé qu’aux États-Unis (141 %).

D’après Bloomberg

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