L'autre question est de savoir quelle est la quantité de fer canadien dont on a besoin dans le monde. Ce fer de qualité n'a qu'une part de marché de 2 % à l'heure actuelle, et il n'est utilisé que dans 10 % de la recette de fabrication de l'acier chinois.
«Le fer canadien a un avenir, mais en petites quantités», croit Hubert Vallée, président de Lamêlée, un nouveau projet de 5 Mt/a à un coût de 54,81 $ la tonne chargée au port, un des rares à avoir reçu l'appui de la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Selon Adam Low, analyste chez Raymond James, les projets les mieux situés livreront de la qualité, de faibles coûts d'infrastructure et d'énergie, et auront à leur tête une équipe crédible. Le projet Kami d'Alderon a, à ses yeux, une longueur d'avance : la totalité de sa production est prévendue. La construction est prévue pour 2015. Mais Alderon travaille d'arrache-pied sur un financement par dette qu'elle n'a pas encore bouclé et sans lequel aller sur le marché des actions serait dangereusement dilutif dans le contexte actuel. «Notre industrie est frappée par un méchant vent de face», admet le président de l'entreprise, Tayfun Eldem.