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Le pétrolier britannique BP a enregistré un recul de ses résultats au premier trimestre, ayant échoué à tirer profit de la hausse des cours du pétrole en raison de la baisse de sa production, liée à la vente d'actifs destinée à payer la note de la marée noire du Golfe du Mexique.

Le groupe a annoncé mardi un repli de 18% de son bénéfice net trimestriel à 5,915 G$ US.

Le bénéfice ajusté à coûts courants, qui exclut l'impact d'éléments exceptionnels et de la variation de valeur des stocks d'hydrocarbures, a pour sa part reculé de 13% à 4,79 G$ US par rapport à la même période de 2011.

Les résultats ont été notamment touchés par des éléments comptables exceptionnels dans l'activité aval mais surtout par une baisse de la production, en raison de la cession d'actifs.

BP souligne qu'il progresse dans la réalisation de son programme de vente d'actifs de 38 G$ US destinés à éponger les coûts résultant de la catastrophe du golfe du Mexique en avril 2010.

"Nous avons réalisé un bon début d'année concernant nos priorités stratégiques pour 2012", a ainsi déclaré le directeur général, Bob Dudley.

L'explosion de la plateforme Deepwater Horizon au large de la Nouvelle-Orléans avait fait onze morts et répandu des centaines de millions de litres de brut.

Le groupe a déjà vendu pour un total de 23 G$ US d'actifs et annonce être prêt à céder des participations supplémentaires dans un certain nombre de champs du golfe du Mexique: les champs Marlin, Horn Mountain, Holstein, Ram Powell et Diana Hoover.

Il s'attend encore à une baisse de sa production au deuxième trimestre en raison de l'augmentation saisonnière de la maintenance des plateformes.

À la différence de BP, le géant pétrolier anglo-néerlandais Royal Dutch Shell avait annoncé la semaine dernière une hausse de son bénéfice ajusté grâce à la progression continue des prix du baril.

"Comme ses concurrents (américains) Exxon et Chevron, BP n'a pas réussi à tirer avantage des prix plus élevés du pétrole", a souligné Keith Bowman, analyste chez Hargreaves Lansdown Stockbrokers.

"Il n'y a pas de quoi s'enthousiasmer, en particulier du côté de la production, par conséquent l'attention va revenir sur le règlement de Macondo", le puits accidenté en 2010, a ajouté Peter Hutton, analyste de la Banque royale du Canada (RBC).

BP a conclu dernièrement un accord à l'amiable de 7,8 G$ US avec des victimes de la marée noire mais cela ne règle pas tous ses soucis juridiques liés à cette catastrophe.