Le lent déclin du secteur immobilier n'est pas terminé. Photo : Bloomberg.
Aux Etats-Unis, l’horizon se couvre de nuages noirs pour le secteur de l’immobilier, si l’on en croit les experts de l’assureur Fannie Mae. C’est que l’activité de se secteur «devrait chuter en même temps que l'activité économique américaine dans son ensemble»…
Des voyants rouges sont déjà allumés. Par exemple, le taux de vacances des logements en location (le pourcentage de propriétés immobilières qui sont vacantes et à louer) a reculé de 9,7 à 9,2% au cours du deuxième trimestre de 2011, soit le taux le plus bas en neuf ans. Ce recul s'explique par la propension à la baisse du taux d'accession à la propriété, indiquant par-là que de plus en plus de ménages ne sont plus propriétaires de leur foyer et qu'ils préfèrent le louer.
«Des indicateurs économiques fondamentaux, comme le produit intérieur brut (PIB), ont accusé le coup ces derniers temps aux Etats-Unis, ce qui indique que la situation est plus grave que ce qu’on croyait jusqu’alors. Du coup, les consommateurs deviennent plus frileux, craignant de plus en plus perdre prochainement leur emploi. Et ils font davantage attention aux dépenses liées au logement», dit Doug Duncan, économiste en chef, de Fannie Mae.
«Les données du mois de juillet montrent que 70% des Américains pensent que l'économie est dans une mauvaise passe, soit une augmentation de 10 points de pourcentage par rapport à l'année précédente. Malgré des taux d'intérêts à des niveaux historiquement bas, les consommateurs continuent de penser que le moment n'est pas propice pour sortir et emprunter de l'argent en vue d'acheter une maison», ajoute-t-il, en indiquant que l'immobilier est devenu, d’après un sondage, la deuxième chose qui préoccupait le plus les Américains aujourd’hui, après la crise économique actuelle dans son ensemble.
Les experts de Fannie Mae ne prévoient pas une prochaine retombée des Etats-Unis en récession économique, même s’ils n’écartent pas totalement cette éventualité. La croissance économique de nos voisins du Sud devrait s'essouffler et passer de 3,1% en 2010 à seulement 1,4% cette année. La croissance devrait reprendre en 2012, mais n'atteindrait que 2% (en juillet dernier, les mêmes experts avaient avancé le chiffre de 3,1%...).
