Bush défend bec et ongles son héritage

Publié le 22/10/2009 à 16:36

Bush défend bec et ongles son héritage

Publié le 22/10/2009 à 16:36

George W. Bush. Photo : Bloomberg

C’est un George W. Bush combatif et en pleine forme qui est venu défendre le bilan de ses deux mandats à la présidence devant un parterre de gens d’affaires réuni par la Chambre de commerce de Montréal.

Il s’agissait de la première visite à vie de l’ancien président dans la métropole. M. Bush, qui s’est d’abord exprimé seul et qui a ensuite répondu aux questions de John Parisella, un expert québécois de la politique américaine, n’a pas craint d’aborder les aspects les plus controversés de ses huit années de présidence, dont la guerre en Irak et l’intervention du gouvernement dans la foulée de la crise financière.

Alors qu’on annonçait l’événement comme une « conversation » avec M. Bush, par moments, l’échange a pris une tournure plus corsée, surtout quand M. Parisella, un partisan démocrate avoué, a remis en cause les réponses de l’ancien président sur les raisons l’ayant poussé à attaquer l’Irak et sur le glissement du parti républicain vers ce qui paraissait l’extrême-droite.

En tout et pour tout, l’ancien président persiste et signe : l’histoire finira par lui donner raison. S’il regrette certains écarts de langage qui lui viennent de son passé texan (« Dead or alive », « Mission Accomplished »…) et peut-être sa gestion de la crise de l’ouragan Katrina, M. Bush est catégorique sur l’essentiel.

Autant sa gestion de la crise financière que sa guerre au terrorisme ont été bénéfiques et seront jugées telles à long terme. Ses décisions ont été prises en fonction de principes solides et non en tenant compte de la popularité fuyante des sondages. Comme il le dit lui-même, « il n’existe pas une telle chose qu’une histoire fiable à court terme. »

Nous vous présentons ici quelques extraits notables de la conférence, fort bien reçue des Montréalais d'ailleurs, qui, visiblement sous le charme, se sont levés plusieurs fois pour applaudir l'ancien président. 

Sur le 11 septembre

« Cela a complètement changé ma vision des choses. Je n’avais pas été élu en pensant être un président en temps de guerre. Nulle part il n’est question d’al-Qaeda et du terrorisme dans ma première campagne à la présidence. À partir du 11 septembre, ma plus grande priorité a changé. Il s’est agi avant tout de protéger le pays. »

« La meilleure défense contre le terrorisme est l’attaque. Allons à l’attaque, maintenons l’offensive et maintenons la pression sans répit a été mon mot d’ordre après le 11 septembre. »

Sur la mission en Afghanistan

« C’est une mission incroyablement difficile et le Canada en supporte une part disproportionnée. Il est tentant pour les nations qui vivent dans le confort de dire c’est trop difficile mais bien plus que les Américains, ce sont les femmes et les enfants afghans qui en sont les plus grands bénéficiaires. »

Sur la guerre au terrorisme

« Le conflit israélo-palestinien, la guerre en Irak et la guerre en Afghanistan sont trois fronts d’une même guerre contre l’islamisme radical.»

Sur la démocratie

« La liberté est une valeur universelle. Ce n’est pas un cadeau des États-Unis. C’est une valeur chère à tous les hommes, y compris au Moyen-Orient. »

« La démocratie est transformatrice. Il y a 60 ans, nous combattions le Japon durant la Deuxième Guerre mondiale et 60 ans plus tard, le Japon démocrate est un des plus proches alliés des États-Unis dans sa défense de la liberté. »

Sur la crise économique

« Wall Street est devenu ivre et nous a transmis son mal de tête du lendemain. L’exubérance n’était plus contrôlée. »

« Les mesures mises en place pour endiguer la crise doivent absolument être temporaires. Je ne pense pas que le gouvernement puisse être à l’origine d’une vraie reprise. C’est le secteur privé qui est le véritable moteur de la croissance. »

« Si nous n’étions pas intervenus, j’ai la conviction que nous aurions connu une nouvelle Dépression. »

« J’ai essayé à plusieurs reprises de mieux réglementer Fannie Mae et Freddie Mac mais chaque fois le Congrès m’en a empêché. »

« Le meilleur moyen de combattre la pauvreté est le libre-échange. »

Sur la politique énergétique des républicains

« Développer des sources d’énergie renouvelable coûte cher, et pour y parvenir nous devons avoir accès en ce moment à de l’énergie à un prix abordable. »

« Je préfère de loin acheter des hydrocarbures au Canada que dans des pays qui nous sont hostiles. »

« Je ne comprends pas que des environnementalistes puissent s’opposer au développement de l’énergie non polluante provenant du nucléaire civil. »

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