Au tour du PQ de critiquer le Plan Nord

Publié le 22/11/2011 à 10:05, mis à jour le 16/03/2012 à 16:15

Au tour du PQ de critiquer le Plan Nord

Publié le 22/11/2011 à 10:05, mis à jour le 16/03/2012 à 16:15

Par La Presse Canadienne

Photo: David-Alexandre Alarie

La chef péquiste Pauline Marois marche dans les traces de son prédécesseur Jacques Parizeau.

À son tour elle s'attaque vigoureusement au Plan Nord des libéraux, après les dures critiques de M. Parizeau la veille, qui affirmait que les Québecois sont sur le point de se faire avoir.

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Mme Marois s'est défendue de vouloir ainsi faire de l'ombre à son prédécesseur, conjoint d'une députée qui a décidé de claquer la porte de son parti, Lisette Lapointe. La chef péquiste a d'ailleurs confirmé qu'elle savait qu'il prenait la parole mardi matin aux HEC à Montréal.

"Au contraire, nos pensées se rejoignent, c'est complémentaire, a dit la chef péquiste en conférence de presse mardi, entourée de plusieurs membres de son caucus. M. Parizeau fait une très bonne sortie dans Le Devoir."

Après avoir été prudent dans ses critiques du Plan Nord, maintenant le PQ s'y oppose dans sa forme actuelle. Il reproche aux libéraux de refuser tous les amendements proposés afin d'améliorer leur projet de loi sur les mines en commission parlementaire.

"L'étude du projet de loi démontre tout le manque d'engagement des libéraux à l'égard de l'enrichissement des Québécois", a déclaré Mme Marois.

Le PQ proposait notamment de maximiser la transformation des ressources au Québec, ainsi que la mise en place d'une redevance obligatoire sur la valeur de production, mais le gouvernement a refusé systématiquement. L'opposition fait ressortir que 10 minières sur 19 n'ont pas payé de redevances en 2010, même si le prix des métaux était très élevé.

"Le premier ministre me fait rire et m'étonne chaque fois qu'il dit qu'il s'en préoccupe, a-t-elle affirmé. C'est irresponsable de la part du gouvernement de refuser d'en parler."

Elle a soutenu que Jean Charest "fait pire que (Maurice) Duplessis", qui, à défaut d'avoir des redevances élevées, ne construisait pas d'infrastructures pour les minières.

"Le Plan Nord construira pour les minières, aux frais des contribuables, des routes, des ports, des aéroports et d'autres infrastructures", a rappelé Mme Marois, en ajoutant qu'on ne sait même pas si le Québec retire une compensation suffisante pour l'exploitation de ses ressources naturelles, selon les conclusions du vérificateur général en 2009.

Tout comme M. Parizeau, la leader péquiste veut que l'État devienne actionnaire des minières qui investissent au Nord.

Le gouvernement Charest a rabroué Mme Marois et M. Parizeau en les accusant de vouloir une forme de nationalisation des minières.

Le ministre des Finances, Raymond Bachand, et son collègue aux Ressources naturelles, Clément Gignac, ont rappelé les aventures malheureuses de l'État actionnaire des péquistes, avec la nationalisation de l'amiante et l'usine Magnolia.

"Ils (les péquistes) demandent une participation obligatoire dans les entreprises. (...) Il faut appeler un chat un chat. S'ils veulent une participation minimale dans chaque entreprise, c'est comme nationaliser une partie des entreprises", selon M. Bachand.

Il a rappelé que le Québec fait déjà des investissements ciblés dans certaines minières.

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