L'économie touchée par trois «grands» problèmes, selon Bill Clinton

Publié le 16/01/2012 à 15:27, mis à jour le 17/01/2012 à 15:37

L'économie touchée par trois «grands» problèmes, selon Bill Clinton

Publié le 16/01/2012 à 15:27, mis à jour le 17/01/2012 à 15:37

Par Marie-Eve Fournier

[Photo : National Retail Federation]

New-York – Très attendu, le 42e président des États-Unis, Bill Cinton, a pris la parole ce matin devant plus de 3500 personnes du secteur du commerce de détail dans le cadre du congrès annuel de la National Retail Federation (NRF). Dans une salle bondée, il a révélé avoir travaillé dans une épicerie à l'âge de 13 ans. Il a aussi raconté avoir vécu, tout jeune, une expérience de vente qui l'a fait sentir « comme un millionnaire » sur le coup, mais qui n'était finalement pas très rusée : il a vendu sa collection de bandes dessinées pour 100 dollars alors qu'elle en vaudrait des centaines de milliers aujourd'hui.

Mais Bill Clinton n'était pas là pour discuter de commerce de détail. Il a profité de sa tribune pour dresser le portrait de l’économie mondiale et pour affirmer que les systèmes économiques des pays riches devaient être réformés.

S’exprimant plutôt lentement et derrière un lutrin, l’ancien président a dit que le monde actuel avait trois grands problèmes : il est instable « comme on l’a vu lors de la crise financière », il est inéquitable « ce que le mouvement Occupy Wall Street a dénoncé» et il n’est pas soucieux de l’écologie « à cause de la façon dont nous consommons ».

Selon Bill Clinton, l’instabilité doit être résolue par une réforme des systèmes financiers dans les pays riches car il n’est pas normal qu’une si grande proportion de la richesse soit contrôlée par un si petit nombre de personnes. Tant l’Europe que le Japon et les États-Unis doivent procéder à des changements, croit-il.

L’iniquité fait en sorte que le nombre de pauvres ne cesse d’augmenter, a-t-il fait valoir, ce qui « n’est pas une bonne nouvelle pour les détaillants qui servent principalement la classe moyenne ».

Au sujet du développement durable, il a vanté le Brésil, le pays « le plus responsable du monde » grâce, entre autres, à ses centrales hydroélectriques. Il a raconté comment les entreprises et les élus de tous les partis, même le parti vert, travaillent main dans la main et avec respect pour trouver des solutions à des problèmes hautement complexes. Pendant ce temps, ça se tire les cheveux et le ton monte à Washington, a déploré celui qui se consacre désormais à une foule de cause humanitaires.

Des solutions

Pour sortir les États-Unis du marasme, Bill Clinton propose trois solutions : régler les problèmes de dettes hypothécaires, améliorer l’efficacité énergétique des maisons et des immeubles commerciaux, et, troisièmement, modifier le financement du système de santé le plus coûteux de la planète.

« Devrions-nous saisir les maisons de tout le monde pour qu’ils deviennent locataires ? Je déteste cette idée mais il faut faire quelque chose », a affirmé le démocrate.

Pour encourager les Américains à consommer moins d’électricité, de gaz et d’huile, il favorise la subvention de mesures permettant d’accroître l’efficacité énergétique des immeubles.

Bill Clinton a aussi plaidé contre le protectionnisme, en faveur de l’immigration puisque les nouveaux arrivants « font rouler l’économie et créent des emplois » et pour l’éducation d’un plus grand nombre de personnes. « Il faut s’orienter vers l’avenir. Investir dans l’avenir », a-t-il conclu.

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