[Photo : Bloomberg]
Jacob et Mexx n’ont même pas pu attendre la période des fêtes pour espérer se renflouer et ont déclaré faillite, comme Bedo l’été dernier, même si des magasins restent ouverts dans ce dernier cas. Reitmans a annoncé en novembre la disparition des Smart Set. Le Château affiche de piètres performances. Holt Renfrew se retire des marchés de Québec et Gatineau. Et les intentions d’achat pour les fêtes, à 371$ par ménage, sont au plus bas depuis 2004, selon le Conseil québécois du commerce de détail…
Ce qui se passera en 2015 selon les journalistes de Les Affaires
On sait aussi que des enseignes comme Sears et les québécoises Joshua Perets, Limité et le Jean Bleu sont en difficulté. Je prédis donc que nous assisterons en début d’année à un grand nombre de faillites et de fermetures de magasins de vêtements au Québec. Même que 2015 sera la pire année depuis 2010 au chapitre des faillites dans le commerce de détail. Il y a eu 249 faillites cette année-là et, après une embellie en 2011 et 2012, il y a eu remontée, pour atteindre 271 en 2013.
Quand des commerçants affichent des soldes de 50% sur tout en magasin, non seulement le vendredi fou, mais le samedi, le dimanche, le lundi, le mardi suivant et plus longtemps encore, la fermeture après décembre apparaît comme une évidence plus qu’une possibilité. Surtout quand on voit les étalages dégarnis ne jamais se remplir à nouveau, à quelques jours de Noël… Dans un quartier près de chez nous. Et sûrement près de chez vous aussi.
Le commerce en ligne draine la clientèle de plusieurs centres commerciaux, surtout les plus petits. Aussi, les modestes boutiques indépendantes n’ont pas les moyens de s’offrir des sites transactionnels et des campagnes marketing capables de rivaliser avec les multinationales comme Gap, Zara ou H&M. Sans parler des prix, que le consommateur compare toujours davantage, aidé par la technologie.
Malgré tout, je prédis aussi ceci : on sera nombreux à pleurer les disparus en début d’année, même si presque tous auront contribué à leur agonie en recherchant le plus bas prix, quitte à acheter outre-frontière et à priver l’économie canadienne des revenus dont elle a tant besoin pour continuer à payer la facture de la santé, de l’éducation et des programmes sociaux.
Ce qui se passera en 2015 selon les journalistes de Les Affaires
