Faut-il s'offusquer du «BlackBerrying» ?

Publié le 23/06/2009 à 00:00

Faut-il s'offusquer du «BlackBerrying» ?

Publié le 23/06/2009 à 00:00

Par Olivier Schmouker
Un responsable du marketing d’une grande entreprise de Manhattan raconte une anecdote. Durant un pitch, le client s’est saisi de son iPhone, et ne l’a plus quitté durant un moment. Puis ce moment est devenu une demi-heure, puis une heure!

Certes, il posait parfois une vague question, pour faire croire qu’il s’intéressait à ce qui se disait, mais il revenait sans cesse à son cellulaire. Au bout d’une heure et demie de ce manège, quelqu’un a fini par regarder par-dessus son épaule : il jouait à une course de voitures!

«Personne n’a rien dit, car on voulait finaliser la vente», indique le responsable du marketing cité par le New York Times, en soulignant que l’indignation était tout de même générale.

Se pose donc la question de l’étiquette à trouver pour ce qui concerne l’usage des BlackBerry et autres iPhone durant les réunions, que ce soit au bureau ou à l’extérieur. Faut-il s’offusquer du «BlackBerrying», ou non?

Ce néologisme traduit le besoin, semble-t-il irrépressible, de manipuler son smartphone à tout bout de champ, y compris pour des raisons futiles, comme chatter sur Facebook, twitter ou encore suivre un match en direct sur ESPN.com.

Il y a ceux qu’une telle pratique indigne, trouvant malpoli de s’isoler ainsi des autres en pleine réunion. D’autres considèrent qu’elle est devenue inévitable, vu qu’il est nécessaire de rester connecté à chaque minute du jour et de la nuit.

Ce phénomène s’expliquerait d’ailleurs par la psychologie des gens d’affaires. Poser sur la table son BlackBerry en début de réunion serait une manière de s’imposer d’entrée de jeu, comme un cow-boy posant son colt sur la table avant d’entamer une partie de poker.

«C'est une façon à peine dissimulée de dire : ''Je suis un homme occupé et important. Si cette réunion ne capte pas mon intérêt, il y a dix autres choses que je peux faire à la place''», dit au NYT David Brotherton, consultant en médias à Seattle.

Avec le New York Times.

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