Les États-Unis appellent leurs alliés à intensifier les livraisons d'armes à l'Ukraine

Publié le 15/06/2022 à 08:14, mis à jour le 15/06/2022 à 11:24

Les États-Unis appellent leurs alliés à intensifier les livraisons d'armes à l'Ukraine

Publié le 15/06/2022 à 08:14, mis à jour le 15/06/2022 à 11:24

9h17 | Bruxelles — Les pays de l'OTAN vont fournir davantage d'armes lourdes modernes à l'Ukraine, mais cela «demande du temps», car il faut former les militaires ukrainiens à leur utilisation, a déclaré mercredi le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg.

«Nous avons pris la mesure de l'urgence, mais les efforts demandent du temps», a-t-il expliqué au cours d'une conférence de presse avant le début d'une réunion des ministres de la Défense de l'Alliance.

«La transition entre le matériel de l'époque soviétique et le matériel moderne de l'OTAN impose que les Ukrainiens soient prêts à l'utiliser», a-t-il souligné. «Il s'agit d'une transition difficile, exigeante», a-t-il insisté.

Les alliés ont d'abord fourni à l'Ukraine des armes lourdes datant de l'époque soviétique prélevées sur leurs stocks, car les Ukrainiens avaient été formés à leur utilisation.

Des obusiers M777, pièces d'artillerie américaines de dernières générations, ont par ailleurs été livrés par Washington à l'Ukraine ces dernières semaines.

Mais le ministère ukrainien de la Défense a regretté mardi soir que Kiev n'ait reçu qu'«environ 10% des armes» qu'elle réclame à ses partenaires occidentaux pour lutter sur le terrain face à l'armée russe.

Les demandes se portent sur les armements en dotation dans les forces armées de l'OTAN.

«Il s'agit d'artillerie, de systèmes à longue portée, de systèmes antiaériens aux normes OTAN, ce qui impose une formation, un entretien, une maintenance», a insisté M. Stoltenberg.

Les Pays-Bas vont eux aussi mettre à disposition de l'Ukraine des obusiers, selon le chef de l'OTAN.

Mardi, lors d'une réunion à La Haye associant sept des 30 pays membres, le premier ministre néerlandais Mark Rutte a expliqué ce projet, qui inclut la formation de militaires ukrainiens.

Le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov doit participer à la réunion ministérielle de l'OTAN, qui sera précédée par une réunion des pays du «groupe de contact» créé par les États-Unis.

 

«Demandes urgentes»

«Le ministre Reznikov va faire le point sur les demandes urgentes, le type de matériel et leur acheminement pour que les armes soient décisives sur le champ de bataille», a précisé Jens Stoltenberg.

La Russie a annoncé mercredi avoir détruit avec des missiles de croisière un entrepôt d'armes livrées par les pays de l'OTAN dans l'ouest de l'Ukraine.

L'Ukraine réclame entre autres 300 systèmes de lance-roquettes multiples, 2 000 véhicules blindés et un millier de drones, a indiqué sur Twitter avant la réunion Mykhaïlo Podolyak, conseiller du président Volodymyr Zelensky.

La réunion à Bruxelles intervient à deux semaines du sommet de l'OTAN prévu les 29 et 30 juin à Madrid auquel participera M. Zelensky. «Il est le bienvenu en personne, ou en visioconférence», a dit mercredi Jens Stoltenberg.

Les dirigeants de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, du Japon et de la Corée du Sud ont également été conviés en Espagne pour parler de l'importance prise par la Chine pour la sécurité des pays de l'OTAN et de leurs alliés.

Ce sommet doit approuver un paquet d'assistance financière et militaire à l'Ukraine. Il adoptera également un nouveau concept stratégique, car «la Russie n'est plus un partenaire et la guerre frappe à nouveau en Europe», a précisé M. Stoltenberg.

Les Alliés déployés militairement sur le flanc est doivent valider à Madrid une présence renforcée qui sera «une combinaison» des unités des huit groupements tactiques de Lituanie, Estonie, Lettonie, Pologne, Roumanie, Hongrie, Slovaquie et Bulgarie. Il y aura «des forces prédésignées pour intervenir dans les pays de la région où des armements lourds auront été installés» et «pas une formation identique dans tous les pays du flanc est», a souligné M. Stoltenberg.

Le secrétaire général de l'OTAN a aussi fait remarquer que le processus d'adhésion de la Suède et de la Finlande, qui devait être lancé à Madrid, prendra «plus de temps que prévu» à cause des objections de la Turquie auxquelles il faut apporter des réponses, car Ankara est «un allié important».

 

Guerre en Ukraine: Ikea «réduit ses activités» en Russie

8h13 | Stockholm — Le géant suédois de l'ameublement Ikea a annoncé mercredi qu'il allait «réduire ses activités en Russie et en Biélorussie» après les avoir suspendues au moment de l'invasion de l'Ukraine par les Russes. 

«Les ventes et les chaînes d'approvisionnement ont été très touchées dans le monde entier et nous ne pensons pas possible de reprendre notre activité prochainement» en Russie et en Biélorussie, a indiqué dans un communiqué le groupe Ingka qui gère la majorité des magasins Ikea. 

Comme bon nombre d'entreprises étrangères, Ikea avait suspendu ses activités en Russie et en Biélorussie au moment de l'invasion de l'Ukraine par la Russie fin février.  

«Malheureusement, la situation ne s'est pas améliorée et cette guerre dévastatrice continue», a expliqué Ingka, ajoutant avoir «décidé d'entrer dans une nouvelle phase de réduction des activités d'Ikea en Russie et en Biélorussie». 

Le groupe a annoncé que les activités de ventes «seraient arrêtées et que la main-d'œuvre serait réduite, ce qui implique que beaucoup de collaborateurs seront affectés».

Contacté par l'AFP, un porte-parole d'Ingka, qui emploie 12 500 des 15 000 salariés d'Ikea en Russie, a précisé que l'entreprise n'était pas encore en mesure de fournir de détails sur le nombre de départs. 

Le groupe a ajouté qu'il prévoyait «de vendre son inventaire d'ameublement» et que la production en Russie «réduirait ses effectifs et commencerait à chercher un nouvel acquéreur pour ses quatre usines». 

Les deux services d'achat et de logistique à Moscou et à Minsk seront aussi fermés de façon permanente.

 

Livraison «imminente» à l'Ukraine de lance-roquettes multiples britanniques

7h36 | Oslo — Le Royaume-Uni va livrer de façon «imminente» des systèmes de lance-roquettes multiples à l'Ukraine, qui réclame ce type d'armement pour enrayer l'invasion russe, a indiqué mercredi le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace.

Emboîtant le pas aux États-Unis, Londres avait annoncé le 6 juin qu'elle fournirait à Kyiv ces systèmes, dits GMLRS, dont la portée et la précision dépassent celles de l'artillerie russe.

«Je pense que leur livraison est imminente, et les munitions doivent suivre», a déclaré M. Wallace lors d'une conférence de presse mercredi à Oslo en marge d'une réunion de la Force expéditionnaire interarmées regroupant dix nations d'Europe du Nord.

Kyiv, dont les forces sont en difficulté dans le Donbass (est de l'Ukraine), ne cesse de réclamer «davantage d'armes lourdes» à ses alliés. Mardi, la vice-ministre ukrainienne de la Défense Anna Maliar a affirmé que son pays n'avait reçu qu'«environ 10%» des armes dont il a besoin.

Outre les lance-roquettes multiples, M. Wallace a précisé que le Royaume-Uni réfléchissait à l'envoi de missiles antinavires de type Harpoon en complément de ceux déjà promis, selon lui, par le Danemark et les Pays-Bas.

À ses côtés lors du point de presse, son homologue norvégien Bjørn Arild Gram a indiqué que son pays «envisageait d'autres dons» d'armement à l'Ukraine, en plus des 22 obusiers M-109, de la centaine de missiles antiaériens Mistral et de quelque 4 000 armes antichars M72 déjà fournis.   

Ces déclarations interviennent à quelques heures d'une réunion à Bruxelles où «près de 50 pays», selon l'ambassadeur des États-Unis à l'OTAN, doivent examiner la question de l'aide militaire à l'Ukraine, autour du secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin.

 

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