Stellantis suspend ses exportations et importations de Russie

Publié le 10/03/2022 à 08:14, mis à jour le 10/03/2022 à 15:10

Stellantis suspend ses exportations et importations de Russie

Publié le 10/03/2022 à 08:14, mis à jour le 10/03/2022 à 15:10

L’entreprise est issue de la fusion du français PSA et de l’italo-américain Fiat Chrysler. (Photo: 123RF)

Ce texte regroupe toutes les réactions depuis l'invasion de la Russie en Ukraine pour la journée du 10 mars 2022. Il sera mis à jour au courant de la journée. Pour retrouver toute notre couverture sur le conflit, c'est ici. 

 

15h00 | Le groupe automobile Stellantis a annoncé jeudi qu’il suspendait toutes ses exportations et importations de voitures de Russie à la suite de l’invasion de l’Ukraine, mais qu’il allait poursuivre sa production locale.

«Toutes les exportations de voitures de Stellantis vers la Russie, et les importations de Russie sont suspendues», indique dans une déclaration l’entreprise issue de la fusion du français PSA et de l’italo-américain Fiat Chrysler.

En revanche, la production d’utilitaires dans son usine de Kalouga, au sud de Moscou, «se poursuit à un niveau très faible», a précisé une porte-parole de Stellantis à l’AFP.

Dans sa déclaration, le groupe assure «suivre attentivement les réglementations internationales» et adapter son activité pour refléter les sanctions internationales à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Stellantis, qui possède de nombreuses marques (Citroën, Fiat, Jeep, Peugeot…), représentait une part de marché de 1,5% en Russie l’an dernier.

De grands groupes automobiles mondiaux, comme les géants Toyota et Volkswagen, ont suspendu leur production en Russie, tandis que d’autres ont limité leurs activités locales.

 

10h00 | Goldman Sachs quitte la Russie, première grande banque américaine à le faire

La banque d’affaires américaine Goldman Sachs a annoncé jeudi qu’elle allait se retirer de Russie, devenant ainsi le premier grand établissement de Wall Street à prendre ses distances avec Moscou après l’invasion de l’Ukraine. 

«Goldman Sachs met fin à ses activités en Russie conformément aux exigences réglementaires et de licence», a indiqué une porte-parole dans un message transmis à l’AFP. 

«Nous nous concentrons sur l’accompagnement de nos clients du monde entier dans la gestion ou la clôture d’obligations préexistantes sur le marché et la garantie du bien-être de nos collaborateurs», a-t-elle ajouté. 

Selon son dernier rapport annuel, l’exposition de la firme à la Russie s’élevait fin 2021 à 650 millions de dollars, la grande majorité étant liée à des créances d’acteurs privés et à des emprunteurs. Goldman Sachs n’y donne pas plus de détails sur le nombre d’employés dans le pays.

Citigroup, qui avait une exposition totale de 9,8 milliards de dollars à la Russie fin décembre, a indiqué pour sa part mercredi qu’elle «évaluait (ses) opérations dans le pays».

La banque avait annoncé l’an dernier qu’elle cherchait à céder ses opérations de banque de détail en Russie. 

En attendant de trouver un repreneur ou de décider de fermer cette activité, «nous exploitons cette entreprise sur une base plus limitée compte tenu des circonstances et des obligations actuelles», a souligné Edward Skyler, responsable des affaires publiques, dans un message. 

«Nous soutenons également nos clients en Russie, y compris de nombreuses multinationales américaines et européennes que nous aidons à suspendre ou à dénouer leurs activités», a-t-il ajouté. 

 

08:15 | La Russie interdit d’exporter des marchandises et équipements étrangers 

Moscou — La Russie a interdit jeudi l’exportation de des marchandises et équipements étrangers, pour faire face aux sévères sanctions économiques adoptées à son encontre par les Occidentaux pour le conflit en Ukraine.

Cette mesure concerne des biens et équipements précédemment importés en Russie depuis l’étranger.

Selon le gouvernement, cette interdiction vise certaines technologies liées aux télécommunications, à la médecine, des machines agricoles ou encore des équipements électriques. Il s’agit aussi des locomotives, turbines, machines de traitement des métaux et des pierres, des moniteurs et projecteurs. 

«Cette mesure est nécessaire pour assurer la stabilité du marché russe», a indiqué le gouvernement dans un communiqué, précisant qu’elle serait en vigueur jusqu’à la fin de l’année. 

Elle a été adoptée alors que nombre d’entreprises étrangères ont décidé de suspendre ou d’arrêter leurs activités en Russie depuis qu’elle a envoyé des dizaines de milliers de soldats en Ukraine.

Les exportations seront toutefois possibles vers les États membres de l’Union économique eurasienne (UEE), union douanière menée par Moscou, et vers les républiques séparatistes d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie.

L’exportation de certains types de bois vers des pays «inamicaux», une liste qui comprend notamment l’UE, les États-Unis et le Japon, est aussi restreinte jusqu’à fin 2022.

Le gouvernement a également proposé jeudi des mesures destinées à assurer le bon fonctionnement de l’aviation civile, les transports maritimes et fluviaux, ferroviaires et routiers, qui «font l’objet de pressions et sanctions des pays occidentaux».

Elles prévoient que les compagnies aériennes russes pourront enregistrer les droits sur les avions étrangers qu’elles louent et obtenir des certificats de navigation russes, ce qui leur permettra de « conserver leur flotte d’avions étrangers et leur donnera la possibilité d’opérer sur les lignes intérieures ».

Le gouvernement aura également le droit d’interdire aux navires étrangers xfigurant sur la liste des pays hostiles d’entrer dans les ports et les voies navigables russes.

Un projet de loi en ce sens a été déposé au Parlement, a poursuivi le gouvernement. 

Ces mesures font suite à des sanctions drastiques adoptées par les Occidentaux contre Moscou suite à son offensive en Ukraine lancée le 24 février.

Le Kremlin, qui a admis que les difficultés économiques du pays allaient en grandissant, faisait face à « une guerre économique », mais il a également exclu de mettre fin à ses opérations militaires chez son voisin pro-occidental.

Les sanctions ont d’ores et déjà entraîné une chute du cours du rouble et nourrit l’inflation. De nombreuses enseignes étrangères, de Coca-Cola à H&M, ont annoncé suspendre leurs activités en Russie.

 

06:45 | Sony et Nintendo suspendent leurs expéditions vers la Russie

Les géants japonais du jeu vidéo Sony et Nintendo ont annoncé la suspension de leurs expéditions à destination de la Russie, rejoignant un nombre croissant d’entreprises se désengageant du pays après l’invasion russe de l’Ukraine.

«Sony Interactive Entertainment (SIE) rejoint la communauté mondiale dans son appel à la paix en Ukraine», a déclaré le fabricant de la PlayStation mercredi sur Twitter.

«Nous avons suspendu toutes les expéditions de jeux et de consoles, le lancement de Gran Turismo 7 et les opérations du PlayStation Store en Russie», a ajouté Sony.

Le groupe a aussi rappelé son annonce d’un don de 2 millions de dollars américains au Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et à l’organisation Save the Children pour soutenir les victimes de cette guerre.

Nintendo suspend lui aussi ses expéditions vers la Russie «pour le moment», a déclaré jeudi à l’AFP un porte-parole de l’entreprise basée à Kyoto (ouest du Japon).

Le porte-parole a expliqué que cette décision était due à deux raisons: le fait que sa boutique en ligne est indisponible en Russie depuis le 4 mars à cause de la suspension des transactions en roubles par son prestataire de services de paiement, et des « perturbations logistiques ».

Des entreprises mondiales comme McDonald’s, Coca-Cola, Ikea, Adidas ou Chanel ont annoncé le gel provisoire de leurs activités en Russie.

Microsoft, le rival américain de Sony dans le secteur du jeu vidéo, avait elle-même déclaré la semaine dernière qu’il suspendait les « nouvelles ventes » de ses produits et services dans le pays.

D’autres géants de la tech ont fait des annonces similaires, comme Apple, qui a cessé de vendre ses iPhone et ses tablettes en Russie, tandis que des plateformes comme Facebook, YouTube (Google) et Twitter ont bloqué les publications de médias d’État russes en Europe. 

Jeudi, Google qui ne vend déjà plus de publicité en Russie, a également annoncé aux développeurs d’applications qu’il suspendrait « dans les prochains jours » les options de paiement sur sa boutique en ligne dans le pays, empêchant ainsi les utilisateurs d’acheter des apps, des jeux ou des biens numériques.

Les utilisateurs russes pourront toujours néanmoins télécharger et utiliser les applications gratuites.

À la une

Les profits d’Alphabet bondissent

25/04/2024 | AFP

La maison mère de Google a été portée par la publicité, le cloud et l’IA.

Microsoft fait mieux que prévu au premier trimestre

25/04/2024 | AFP

Dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture de la Bourse, l’action Microsoft gagnait près de 5%.

Les prévisions d’Intel déçoivent

25/04/2024 | AFP

Les prévisions pour la période en cours ont hérissé le marché.