Mark Carney défend la politique de la Banque d'Angleterre

Publié le 28/08/2013 à 10:55

Mark Carney défend la politique de la Banque d'Angleterre

Publié le 28/08/2013 à 10:55

Par AFP

Le gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE) Mark Carney a défendu mercredi les engagements pris par l'institution sur ses taux d'intérêt, désormais liés à la baisse du chômage au Royaume-Uni.

Lors d'un discours prononcé à Nottingham devant des acteurs économiques de la région centre-est du pays, le Canadien Mark Carney s'est appliqué à expliquer le fonctionnement de l'engagement sur les taux annoncé début août.

A peine plus d'un mois après son arrivée à la tête de la BoE, M. Carney avait en effet fait prendre un virage inédit à la « Vieille Dame », comme est surnommée la banque centrale britannique, en annonçant que la BoE n'envisagerait pas de relever son principal taux d'intérêt, actuellement au niveau exceptionnellement bas de 0,50%, ni de réduire ses injections massives de liquidités, tant que le taux de chômage sera supérieur à 7% au Royaume-Uni.

« Il y a trois semaines, le Comité de politique monétaire (CPM, de la BoE) a fait quelque chose qui n'avait jamais été fait avant: nous avons donné une indication claire et quantitative sur la trajectoire à venir de la politique monétaire », a déclaré M. Carney, selon le texte de ce discours.

Tentant de nouveau de rassurer les marchés et les acteurs économiques, M. Carney a martelé que cette annonce sur l'évolution future des taux « fournit la certitude que les taux d'intérêt ne monteront pas trop tôt ».

« Le seuil de 7% est un relais sur la route de la reprise », a-t-il estimé, rappelant qu'il fallait s'attendre à ce que le taux de chômage, actuellement à 7,8%, mette du temps à redescendre.

Le seuil de 7% ne devrait pas être atteint au moins avant la fin du deuxième trimestre 2016, date limite des projections publiées début août par la BoE.

« Personne ne doit partir du principe que (ce seuil) déclenchera une hausse des taux », a souligné M. Carney, alors que les attentes d'un resserrement monétaire prochain aux États-Unis ont alimenté des spéculations sur une manoeuvre similaire anticipée au Royaume-Uni.

En effet, pour M. Carney, qui a pourtant salué une reprise économique qui s'installe sur fond de vague d'optimisme, « les perspectives de croissance sur les trois années à venir sont solides mais pas stellaires ».

M. Carney, qui a succédé début juillet à Mervyn King après cinq ans passé à la tête de la Banque du Canada, a par ailleurs réitéré l'engagement de la BoE de ramener l'inflation au niveau cible de 2%, soulignant que les engagements sur les taux sont « pleinement en accord avec la stabilité des prix ».

L'inflation a légèrement ralenti en juillet au Royaume-Uni, à 2,8% sur un an, contre 2,9% en juin.

M. Carney a également rappelé que la banque centrale se tenait prête à utiliser de nouveau les outils de politique monétaire à sa disposition - comme des injections de liquidités dans le système financier britannique mais aussi d'autres instruments monétaire - pour soutenir la reprise économique en cas de besoin.

 

 

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