Libre-échange Canada/Union européenne: Les retombées pour l'économie québécoise


Édition du 21 Juin 2014

Libre-échange Canada/Union européenne: Les retombées pour l'économie québécoise


Édition du 21 Juin 2014

Par François Normand

Des services concurrentiels

Les entreprises québécoises dans les services - qui valent les trois quarts du PIB du Québec - ont aussi tout à gagner d'un meilleur accès du marché de l'UE. Nos services spécialisés sont plus concurrentiels que ceux qu'offrent les entreprises européennes, selon Pierre Marc Johnson.

Au Québec, le taux quotidien moyen pour un consultant auprès d'un établissement public s'élève à environ 750 $ CA. En Europe, ce taux moyen atteint 1 000 euros (1 470 $ CA). «C'est pourquoi il faut regarder les services avec autant d'attention que le secteur des biens», insiste-t-il.

Autres retombées de l'AECG au Québec ? Nos entreprises deviendront plus compétitives en se frottant davantage à la concurrence des sociétés européennes au Canada. Elles pourront aussi importer à moindre coût de la machinerie fabriquée en Europe, un avantage stratégique important.

Pour leur part, les organisations et les pouvoirs publics au Québec auront accès à une offre plus concurrentielle et diversifiée, notamment dans les transports publics. «Les Européens sont de grands spécialistes des transports publics», dit Pierre Marc Johnson.

S'adapter pour prospérer

Par contre, des secteurs écoperont d'une plus grande concurrence européenne au pays. Selon Pierre Marc Johnson, nos entreprises peuvent faire face à la musique. «On a déjà démontré notre capacité d'adaptation depuis l'ALENA, ce qui ne veut pas dire que cela ne touchera pas certains secteurs.»

Les petits producteurs de fromages du Québec en sont un bel exemple, en raison de l'augmentation des quotas d'importation de fromages fins européens. Des mesures de compensation seront mises en place, mais les fromagers québécois devront s'adapter.

C'est ce qu'a dû faire l'industrie de la chaussure, dans la foulée de l'entrée en vigueur de l'ALENA. Des entreprises ont dû fermer boutique, mais d'autres se sont transformées, afin d'offrir des produits de niche.

Pierre Marc Johnson s'attendait d'ailleurs à une certaine résistance dans l'industrie de la chaussure pendant les négociations de l'AECG. Un commentaire d'un représentant de cette industrie l'a surpris, un commentaire dont il se souviendra toujours.

«Il m'a dit : "Écoutez, nous, on fait des souliers de travail exceptionnels, des bottes spécialisées, ainsi que des bottes de type cow-boy, qui sont quasiment considérées comme des produits spécialisés. Et puis, on laisse les beaux petits souliers élégants aux Italiens". On n'aurait jamais entendu parler de ça, en ces termes-là, il y a 25 ans», dit Pierre Marc Johnson.

Plus de contenu sur le libre-échange Canada/Union européenne sur iPad et sur lesaffaires.com.

À la une

Bourse: Wall Street a repris des couleurs

Mis à jour le 06/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York espère une baisse des taux de la Fed cette année.

À surveiller: Apple, Groupe CGI et Air Canada

06/05/2024 | Jean Gagnon

Que faire avec les titres d'Apple, CGI et Air Canada? Voici quelques recommandations d'analystes.

Bourse: les gagnants et les perdants du 6 mai

Mis à jour le 06/05/2024 | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.