L'économie allemande reprend des forces

Publié le 21/07/2010 à 11:24, mis à jour le 29/07/2010 à 13:10

L'économie allemande reprend des forces

Publié le 21/07/2010 à 11:24, mis à jour le 29/07/2010 à 13:10

Photo : Bloomberg. Angela Merkel, chancelière d'Allemagne.

Après une dure récession, l’Allemagne est à nouveau le moteur de l’économie européenne. La production manufacturière est à la hausse, les exportations progressent et, en prime, le chômage recule.

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Au deuxième trimestre, le PIB allemand a bondi de plus de 1,5 %, selon des sources allemandes. Une croissance qui a réjoui et surpris le gouvernement Merkel, qui tablait plutôt sur une croissance de 0,9 %.

L’économie allemande va si bien que le taux de chômage a baissé mensuellement depuis le début de 2010 pour passer de 8,3 % à 7,7 %, rapporte Bloomberg BusinessWeek.

Dans le secteur automobile, les entreprises ajoutent de nouveaux quarts de travail. Les industries des produits chimiques, de la machinerie et de l’électronique reprennent aussi des forces.

Bond des exportations

La production dans l’industrie manufacturière, elle, a augmenté de 5 % depuis le deuxième trimestre. Pour leur part, les exportations des entreprises allemandes ont bondi de plus de 9 % en mai 2010, notamment en raison de la dévaluation de l’euro par rapport aux principales devises.

Si la tendance se maintient, l’économie allemande pourrait croître de plus de 2 % pour l’ensemble de l’année 2010, soit un rythme deux fois plus rapide que certains pays voisins comme la France, croient les experts interrogés par le magazine Der Spiegel.

Un bon plan de relance… mais qui coûte cher

Pourquoi une telle dynamisme dans la plus grande économie européenne ? Cela tient au plan de relance du gouvernement – d’inspiration keynésienne – qui s’est traduit par d’importants investissements publics.

Le plan de relance a permis aux entreprises d’obtenir de nouveaux contrats. Les consommateurs ont quant à eux pu dépenser davantage, sans parler des banques qui ont recommencé à prêter de l’argent, souligne le média allemand.

Le gouvernement a également lancé le programme « argent contre vieilles voitures ». Les consommateurs étaient invités à échanger leur vieille automobile pour 2 500 euros.

Le programme, qui a coûté 5 milliards d’euros, a été très efficace : il a fait grimper les vente d’automobiles neuves de 23 %, ce qui a été très bénéfique pour les fabricants de petites voitures comme Fiat, Suzuki, Kia, Opel et Volkswagen. Les fabricants allemands d’automobiles luxueuses - Audi, BMW et Mercedez-Benz - n’ont toutefois pas bénéficié du programme.

Évidemment, le plan a aussi son lot de points négatif. Le plan a coûté des centaines de milliards d’euros aux contribuables allemands en plus de faire monter en flèche de la dette allemande.

Malgré un bilan globalement positif, la stabilité économique de l’Allemagne demeure néanmoins incertaine compte tenu de ses liens étroits avec l’économie américaine. Si les États-Unis replongeaient en récession, l’économie allemande pourrait aussitôt se mettre à ralentir, voir même complètement arrêter, conclut Der Spiegel.

Lire l’analyse du « miracle allemand », publié par Der Spiegel, ici.

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