Le Japon retombe en récession, revers cinglant pour les «Abenomics»

Publié le 17/11/2014 à 12:29

Le Japon retombe en récession, revers cinglant pour les «Abenomics»

Publié le 17/11/2014 à 12:29

Par AFP

La politique de la BoJ en question

Devant de telles statistiques, qui ont fait plonger la Bourse (l'indice Nikkei a cédé 2,96% lundi), et par crainte de voir l'archipel s'ancrer dans la récession, le chef du gouvernement s'apprête à renoncer à une taxe à 10% en octobre 2015, comme la loi le prévoit pourtant dans le but d'enrayer la colossale dette publique.

Il est « hors de question » de la relever encore, a déclaré Etsuro Honda, un proche conseiller de M. Abe, dans un entretien au Wall Street Journal. Qualifiant la contraction du PIB de « choquante », il a jugé « absolument nécessaire de prendre des contre-mesures », pour un montant d'environ 3.000 milliards de yens (20 milliards d'euros), afin de préparer le pays à affronter une pression fiscale accrue en avril 2017.

Shinzo Abe, de retour lundi du sommet du G20 à Brisbane, devait étudier ces données et consulter les experts qui ont planché sur le sujet, avant d'annoncer sa décision dès mardi, vraisemblablement en même temps que la dissolution de la chambre basse du Parlement en vue d'élections anticipées en décembre. En l'absence d'opposition, la victoire de son Parti Libéral-Démocrate (PLD) semble assurée et lui permettrait de se remettre en piste, estiment les analystes politiques.

D'aucuns, dont le gardien des deniers publics, craignent cependant que ce bouleversement de l'agenda, positif à court terme sur le moral des ménages, ne repousse l'assainissement des finances et les cruciales réformes structurelles.

De nombreuses voix se sont élevées ces derniers mois pour déplorer la lenteur que M. Abe mettait à décocher cette troisième flèche de son programme après les largesses budgétaires et l'assouplissement monétaire.

De même, la Banque du Japon (BoJ) a-t-elle laissé passer plusieurs mois après la hausse de taxe, jusqu'à octobre, avant d'intensifier son soutien à l'économie. Un geste « trop tardif», a fustigé M. Honda.

Elle va sans doute devoir « aller plus loin encore pour atteindre son objectif d'inflation de 2% », avertit Marcel Thieliant de Capital Economics.

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