Le Japon retombe en récession, revers cinglant pour les «Abenomics»

Publié le 17/11/2014 à 12:29

Le Japon retombe en récession, revers cinglant pour les «Abenomics»

Publié le 17/11/2014 à 12:29

Par AFP

Le Japon est retombé en récession au troisième trimestre, une débâcle surprise qui va probablement obliger le Premier ministre conservateur Shinzo Abe à reporter une nouvelle hausse de taxe et à convoquer les électeurs aux urnes deux ans plus tôt que prévu.

La troisième puissance économique mondiale était sortie du rouge dans les derniers mois de 2012, juste avant l'arrivée au pouvoir de M. Abe qui avait aussitôt lancé une ambitieuse politique de relance (« Abenomics »), louée à l'étranger et populaire dans l'archipel. Mais la hausse, début avril, de la taxe sur la consommation a compromis la reprise bien amorcée et le combat de l'archipel contre des années de déflation.

Le Produit intérieur brut (PIB) a ainsi chuté de 0,4% entre juillet et septembre après une contraction de 1,9% au deuxième trimestre, selon des statistiques publiées lundi par le gouvernement. Aucun économiste n'avait prédit un tel scénario: la plupart tablaient sur une croissance de 0,5%.

Le ministre de la Revitalisation économique, Akira Amari, est aussitôt monté au créneau pour défendre les « Abenomics »: « ce n'est pas un échec », a-t-il assuré, d'après des propos rapportés par les médias.

« Le cycle positif de l'économie continue et nous ne pouvons pas résumer ces chiffres simplement par le terme de récession », a-t-il argué. Et d'ajouter que le PIB s'était inscrit en hausse de janvier à septembre (+0,5% comparé à la même période un an plus tôt).

Pour l'opposition cependant, la situation actuelle « met en lumière les limites des Abenomics qui ont surtout dopé les marchés » et laissé sur leur faim les classes moyennes.

L'année avait pourtant bien commencé. Après une croissance de 1,5% en 2013, le Japon avait poursuivi sur cette lancée au premier trimestre (+1,6%), sous l'effet d'une fièvre acheteuse momentanée des ménages en prévision de l'entrée en vigueur d'une taxe sur la consommation, équivalente à la TVA française, à 8% (contre 5% auparavant).

Depuis, ils se contentent de faire du lèche-vitrine. La consommation des particuliers, aux revenus stagnants, est demeurée faible au troisième trimestre (+0,3%) et l'investissement privé a reculé, tant du côté des foyers (achat de logements, -6,7%) que des entreprises (-0,2%), qui ont en outre fortement réduit leurs stocks, plombant le PIB (-0,6 point).

Ni la conjoncture internationale (les exportations sont restées peu dynamiques), ni les dépenses et investissements des pouvoirs publics n'ont suffi à inverser la tendance.

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