Le petit train de Stella-Jones va loin

Publié le 24/04/2010 à 00:00

Le petit train de Stella-Jones va loin

Publié le 24/04/2010 à 00:00

Par François Normand

Brian McManus, président et chef de la direction de Stella-Jones. Photo: Gilles Delisle

Tranquillement mais sûrement, Stella-Jones, un fabricant de traverses et de poteaux pour l'industrie ferroviaire, accroît sa présence aux États-Unis en combinant croissance interne et acquisitions.

Inscrite à la Bourse de Toronto depuis 1994, l'entreprise montréalaise a encore récemment fait une acquisition aux États-Unis. Le 1er avril, la société a conclu l'achat de Tangent Rail Corporation (TRC) au coût de 165 millions de dollars américains. Ce producteur de bois traité pour l'industrie ferroviaire exploite des usines en Alabama, en Indiana, en Louisiane et en Pennsylvanie.

Le marché américain à l'abri de la concurrence étrangère

Les États-Unis sont de loin le principal marché de Stella-Jones, qui y réalise deux tiers de ses revenus qui ont totalisé 441 millions de dollars en 2009. Ce n'est pas le fruit du hasard; il s'agit d'un marché naturel pour Stella-Jones.

Les traverses et les poteaux vendus aux entreprises ferroviaires sont coûteux et difficiles à transporter, de sorte qu'il n'est pas vraiment rentable de les vendre sur d'autres continents. " C'est difficile pour nous d'exporter ailleurs dans le monde ", admet Brian McManus, président et chef de la direction de Stella-Jones. Cependant, l'entreprise réalise parfois des ventes en Amérique latine, en Europe et en Afrique du Nord.

" Mais il y a un avantage pour nous, ajoute-t-il. Les produits des entreprises établies sur d'autres continents entrent difficilement sur le marché nord-américain. "

Il n'y a donc pas de concurrence chinoise, ce qui est rare dans un secteur industriel aux États-Unis. Et bien qu'elle ne le dise pas ouvertement, Stella-Jones devra sans doute oublier le marché chinois, où seront installés des milliers de kilomètres de rails au cours des prochaines années.

Comment Stella-Jones accroît sa présence aux États-Unis

Stella-Jones estime sa part du marché nord-américain à 35 % dans le secteur des traverses, et à 15 % dans celui des poteaux.

Elle exporte des traverses et des poteaux aux États-Unis à partir de ses usines canadiennes, concentrées dans l'Ouest et dans l'Est du pays. " Mais cela représente à peine 10 à 15 % du volume de nos ventes aux États-Unis ", précise Brian McManus.

Aussi, la plupart des produits vendus à l'industrie ferroviaire américaine sont fabriqués dans ses usines du sud de la frontière. C'est pourquoi l'achat de concurrentes américaines occupe une part importante de la stratégie internationale de Stella-Jones.

Trois critères la guident : l'entreprise visée doit fabriquer des traverses ou des poteaux; elle doit pouvoir être acquise à un coût raisonnable; et elle doit pouvoir créer de vraies synergies avec les usines existantes de Stella-Jones. " Il faut que un plus un égale toujours plus que deux ! ", illustre Brian McManus. Enfin, pour se démarquer de ses rivales, Stella-Jones mise notamment sur la diversité de son offre. Outre ses traverses et ses poteaux, la société vend du bois traité pour les consommateurs et les industriels.

Elle récupère aussi les vieilles traverses, qui sont transformées en copeaux de bois. Stella-Jones vend ensuite ces résidus à des entreprises qui s'en servent comme carburant pour de la cogénération. " Cela donne de valeur ajoutée à notre offre ", dit M. McManus.

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