Comment profiter de la manne dans les infrastructures aux États-Unis

Publié le 13/12/2013 à 15:59

Comment profiter de la manne dans les infrastructures aux États-Unis

Publié le 13/12/2013 à 15:59

Par François Normand

Comment respecter les exigences de contenu américain

Ces deux clauses ont un impact majeur sur les entreprises étrangères qui veulent soumissionner sur des contrats publics dans le secteur des infrastructures aux États-Unis.

C’est pourquoi, par exemple, les manufacturiers de matériel roulant comme l’allemande Siemens, la canadienne Bombardier Transport et la française Alstom exploitent des usines aux États-Unis. Ils peuvent ainsi atteindre plus facilement les exigences de contenus américains que s’ils exportaient uniquement leur matériel à partir du Canada ou de l’Europe.

« Que ce soit pour les métros ou les trains légers, il ne fait pas de doute qu’être là, physiquement, est un prérequis pour répondre à un appel d’offres », explique Pierre Gauthier, pdg d’Alstom Canada. Dans sa seule division transport, la multinationale française exploite six établissements (usines et centres de services et de soutien technique) aux États-Unis.

Malgré le seuil minimal de 60% de contenu américain imposé dans les transports publics, les usines d’Alstom au Canada peuvent aussi participer à des appels d’offres aux États-Unis, précise Pierre Gauthier. « On le fait à partir de notre centre d’excellence de Sorel, en fournissant des systèmes comme des logiciels. » Dans un contrat aux États-Unis, ces systèmes font partie du 40 % de contenu d’un projet qui n’est pas assujetti au Buy America.

Une bonne nouvelle pour les fournisseurs canadiens des Alstom de ce monde, qui peuvent donc participer à certains contrats aux États-Unis, à partir de leur usine au Canada. Mais dans d’autres segments de marché, ce n’est plus possible, comme pour les projets de trains rapides de type TGV. Car les autorités américaines exigent que 100 % du projet – incluant les composants et les systèmes – soit conçu et assemblé aux États-Unis.

C’est pourquoi le constructeur de TGV Siemens a agrandi son usine de Sacramento, en Californie. Un investissement uniquement réalisé afin de se positionner par rapport au projet de train rapide (California High Speed Rail) qui doit relier à terme San Diego à San Francisco. Si Siemens est retenue pour ce projet, tous ses fournisseurs devront être établis aux États-Unis, et ce, même si ce sont des entreprises étrangères.

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