Un bon plan de match protège l'investisseur contre les risques du marché

Publié le 26/02/2011 à 00:00, mis à jour le 03/03/2011 à 14:59

Un bon plan de match protège l'investisseur contre les risques du marché

Publié le 26/02/2011 à 00:00, mis à jour le 03/03/2011 à 14:59

Par Les Affaires

L'investisseur a accès à 60 années de recherche dans le domaine du placement. Il profite également des nombreuses décennies d'expérience pratique en la matière et d'un environnement moderne de gestion. Néanmoins, ces connaissances acquises n'ont pu le prémunir contre des pertes financières importantes lors des deux crises financières récentes : celle de l'éclatement de la bulle technologique, au début des années 2000, et la crise globale du crédit, en 2008. La situation des marchés boursiers américains et japonais, qui se négocient aux mêmes niveaux qu'en 1999 et en 1984, respectivement, suscite la même observation. D'où vient le fait que les investisseurs se soient à ce point leurrés sur les perspectives de rendement des marchés ?

Gérer les aspects psychologiques

La gestion de portefeuille est un processus complexe. Si le comportement des marchés financiers, à long terme, est dicté par l'évolution de facteurs fondamentaux, telle la croissance économique, celui-ci est aussi influencé par des aspects moins tangibles comme le climat de confiance. La finance comportementale montre que la majorité des investisseurs ont de la difficulté à gérer les aspects psychologiques liés à la gestion de leurs placements, ce qui les amène à adopter des comportements malsains, voire une certaine forme d'exubérance irrationnelle, comme Alan Greenspan l'a déjà mentionné. De 1988 à 2008, le portefeuille de l'investisseur américain moyen aurait sous-performé de 6,5 %, annuellement, par rapport au S&P 500. Il s'agit d'un écart considérable qui s'explique principalement par des transactions effectuées à des moments inopportuns et par l'absence d'une stratégie de placement cohérente et consistante.

Même si le processus de gestion de portefeuille est complexe, est-il possible de bâtir un portefeuille ayant un potentiel de rendement intéressant tout en permettant de gérer adéquatement, d'une part, le risque d'exposition prolongée à des marchés offrant une croissance décevante et, d'autre part, l'exubérance des investisseurs, source de mauvaises décisions ?

Une meilleure compréhension des enjeux et l'existence d'un plan d'investissement bien formulé peuvent protéger l'investisseur contre ces risques. Les investisseurs institutionnels sont, en principe, avantagés puisqu'ils bénéficient d'un meilleur encadrement, donc d'une plus grande discipline. Au cours des prochains mois, nous aborderons neuf sujets liés à la gestion des placements dans autant d'articles qui s'inscrivent dans une logique de continuité. Bien que non exhaustif, le contenu des articles permettra, d'une part, de comprendre davantage le domaine de la gestion de portefeuille et le comportement des marchés financiers et, d'autre part, de mieux communiquer avec son conseiller en placements afin d'éviter des erreurs coûteuses.

La série d'articles abordera quatre grands thèmes : les rendements, la diversification, l'investissement et l'épargne.

Avec la collaboration de Jacques Lussier, CFA, chef de stratégies, Christian Felx, CFA, gestionnaire de portefeuille, et Richard Guay, CFA, professeur titulaire en finance et Fellow Cirano. Les collaborateurs sont des experts d'institutions locales de renom.

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