Session spéciale à saveur économique

Publié le 13/01/2009 à 00:00

Session spéciale à saveur économique

Publié le 13/01/2009 à 00:00

Par lesaffaires.com
"Il ne faut pas s'attendre à de grandes annonces dans les prochains jours", a-t-il dit d'emblée, lors d'un point de presse.

Tout au plus, loin d'un plan d'action tous azimuts, Québec annoncera quelques mesures très ciblées, qui feront suite à des engagements pris lors de la dernière campagne électorale, et qui peuvent être mises en place "immédiatement".

Avec ce rappel inhabituel des parlementaires en plein mois de janvier, le premier ministre Charest dit surtout vouloir "envoyer des signaux", comme quoi l'économie sera la grande priorité de son gouvernement en 2009.

Mercredi matin, après la période de questions, la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, présentera son énoncé économique, un exercice qui devrait prendre une vingtaine de minutes.

Son exposé sera suivi d'un débat en Chambre avec les partis d'opposition, qui pourrait durer probablement trois heures _ lundi soir, les négociations n'étaient pas terminées à ce sujet.

Parallèlement, en matinée, le ministre de l'Emploi, Sam Hamad, aura déposé son projet de loi sur les régimes de retraite.

Ce projet de loi, qui comportera seulement quelques articles, va permettre aux compagnies d'étendre sur 10 ans, au lieu de cinq, le financement de leur régime de retraite.

Québec espère que deux jours de travaux en Chambre suffiront à le faire adopter. Sinon, il faudra reprendre l'étude du projet de loi lors de la "vraie" session qui débutera à la mi-mars.
Parmi les engagements électoraux en matière économique qui pourraient faire l'objet d'annonces mercredi, notons les suivants: un programme de stimulation de la rénovation domiciliaire, un programme d'aide financière aux entreprises qui veulent investir dans la formation de la main-d'oeuvre, un programme pour aider ceux qui perdent leur emploi à se requalifier, de même que l'accélération des investissements publics en infrastructures.

L'opposition officielle se montre sceptique quant à l'impact de cette mini-session.

Peu rassurée, Pauline Marois redoute qu'elle ne se limite qu'à un exercice de relations publiques pour le gouvernement Charest.

"Nous allons la dénoncer, si ça devait être le cas, parce que ça demeure inacceptable. Il y a des citoyens qui sont inquiets, à l'heure actuelle, et ils attendent de leur gouvernement une action sérieuse", a dit la leader du Parti québécois, en point de presse lundi à l'Assemblée nationale.

Pour l'heure, la chef de l'opposition officielle donne sa chance au coureur, mais la procédure parlementaire proposée par le gouvernement pour les trois jours de travaux n'augure rien de bon, a-t-elle estimé.

"Si on est sérieux, il me semble qu'on devrait accorder un peu plus de temps à la question qui est sur la table actuellement, qui est une crise économique", a-t-elle dit.

Le Parti québécois a préparé une longue liste de demandes pour soutenir en temps de crise la consommation, les travailleurs et les entreprises.

En outre, le PQ réclame du gouvernement qu'il multiplie par 10 le montant destiné à la formation de la main-d'oeuvre et l'aide aux travailleurs victimes de la crise économique appréhendée.

"Le gouvernement n'a prévu que 20 millions $. Nous croyons que cette somme est dérisoire et elle ne permettra pas d'offrir un soutien réel aux travailleurs qui perdront leur emploi", a-t-elle dit, exigeant plutôt une somme de 200 millions $.

Mme Marois plaide aussi en faveur d'un crédit d'impôt de 20 pour cent sur la première tranche de 5000 $ d'intérêt hypothécaire et d'une majoration de 200 $ du crédit d'impôt de la taxe de vente du Québec.

Elle demande enfin des mesures pour protéger les consommateurs contre les frais de crédit "abusifs" et des garanties pour assurer la sécurité des prestations de retraite.

D'après La Presse Canadienne

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