Le PIB du Québec recule de 1,4%

Publié le 27/03/2009 à 00:00

Le PIB du Québec recule de 1,4%

Publié le 27/03/2009 à 00:00

Par Olivier Schmouker

Sur l’ensemble de 2008, le PIB québécois a progressé de 1%, soit un taux inférieur à celui de 2007, qui avait été de 2,6%.

Pourquoi une telle baisse? En raison de la baisse des exportations et aussi du ralentissement de la demande intérieure finale, selon les économistes de l'Institut de la statistique du Québec.

Recul de la demande intérieure

La demande intérieure qui, jusqu’à maintenant, avait permis à l’économie québécoise d’échapper partiellement aux effets de la morosité économique nord-américaine et mondiale, s’est affaissée au quatrième trimestre de 2,5%. La diminution provient essentiellement de l’investissement en machines et matériel, tant des administrations publiques (–3,5%) que des entreprises (–6,6%), et des dépenses personnelles de consommation (–0,7%).

Pour l’ensemble de l’année, l’investissement total en capital fixe voit sa croissance réduite de plus de la moitié (3,4% contre 7,8%), et ce ralentissement provient essentiellement de l’investissement des entreprises (–0,1%), alors que celui des administrations publiques atteint des sommets (20,8%).

Dans le cas des administrations publiques, la croissance exceptionnelle provient principalement de la construction non résidentielle (29,4%) et, dans une moindre mesure, de l’investissement en machines et matériel (9,6%).

Du côté des entreprises, la construction résidentielle et l’investissement en machines et matériel accusent des baisses modérées, alors que la construction non résidentielle augmente pour une troisième année consécutive. Pour les dépenses de consommation, le ralentissement annuel est beaucoup moins marqué grâce aux dépenses en biens durables (8,3%) et semi-durables (6,3%) qui connaissent des croissances encore plus élevées qu’en 2007.

Diminution des échanges extérieurs

Les exportations totales de biens et services en volume (–1,8%) ont diminué pour un quatrième trimestre d’affilée. Les exportations vers les autres provinces (– 2,4%) ont baissé plus que celles vers les autres pays (– 1,4%), témoignant du recul de l’activité économique dans le reste du Canada au quatrième trimestre.

Pour leur part, les importations totales ont reculé de 2,3%, plus spécifiquement les importations provenant des autres pays (–2,8%), plus onéreuses à la suite de la chute du dollar canadien au cours du trimestre.

Sur une base annuelle, le déficit du commerce extérieur se creuse encore en 2008, et ce, de façon continuelle depuis 2003. Ce déficit est estimé à 25,3 milliards de dollars, après celui de 20,4 milliards enregistré en 2007.

Une hausse du côté des importations (1,3%) couplée à une diminution des exportations (–1,9%) en est la cause. La baisse des exportations est la première depuis quatre ans, et ce sont les exportations internationales (–2,6%) qui sont la cause principale de la baisse des exportations totales, car celles vers les autres provinces (–0,6%) diminuent de façon moins importante.

Un très mauvais mois de décembre

Si l’on regarde maintenant l’évolution mensuelle du PIB, on constate qu’il a plongé au Québec de 1,1% en décembre. C’est la sixième – et la plus forte – baisse mensuelle de 2008.

Que s’est-il passé? L’économie québécoise a piqué du nez en décembre en raison d’un recul de 2,6% dans la production des industries productrices de biens conjugué à une diminution de 0,4% dans la production des industries productrices de services, selon les économistes de l’Institut de la statistique du Québec.

D’une part, à l’exception de l’industrie de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse qui ont connu une croissance de 1%, la production des autres industries productrices de biens fléchit, soit les services publics (–11,6%), l’extraction minière, pétrolière et gazière (–9,2%), la construction (–2,3%) et la fabrication (–0,9%).

D’autre part, le recul dans la production des industries productrices de services s’explique principalement par des baisses provenant du commerce de gros (–2,6%) et du commerce de détail (–2,5%).

Cependant, des progressions ont été observées dans d’autres industries productrices de services et permettent de tempérer la perte, entre autres les arts, les spectacles et les loisirs (2,5%), l’hébergement et les services de restauration (0,5%), les services administratifs, les services de soutien, les services de gestion des déchets et les services d’assainissement (0,5%), les soins de santé et d’assistance sociale (0,4%) et l’industrie de l’information et l’industrie culturelle (0,3%).

En ce qui concerne le commerce de détail, la baisse de 2,5% en décembre est la troisième décroissance consécutive, qui suit celles de 0,9% en octobre et de 0,1% en novembre. On observe six fléchissements du commerce de détail depuis le début de l’année. Le recul est imputable surtout aux concessionnaires d’automobiles neuves et aux stations-services.

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