Banques: débandade en Europe

Publié le 05/09/2011 à 09:33, mis à jour le 05/09/2011 à 12:11

Banques: débandade en Europe

Publié le 05/09/2011 à 09:33, mis à jour le 05/09/2011 à 12:11

Par AFP

[Photo : Bloomberg]

Les banques européennes ont repris lundi leur dégringolade en Bourse, toujours affectées par les incertitudes liées à la trajectoire de la Grèce, de l'Italie et des Etats-Unis, les établissements français étant, une nouvelle fois, particulièrement malmenés.

Après une dizaine de jours cauchemardesques mi-août, les valeurs bancaires ont de nouveau entraîné les grandes indices européens à la baisse. Société Générale a dévissé de 8,64%, l'allemande Deutsche Bank de 8,86%, tandis que l'italienne Intesa Sanpaolo a abandonné 6,96%.

Sans parvenir à mettre le doigt sur un événement particulier, les analystes citaient, pêle-mêle, le dérapage anticipé du déficit grec, l'application du plan d'austérité italien, les mauvais chiffres américains de l'emploi et les poursuites aux Etats-Unis contre 17 institutions financières mêlées au "subprime" (crédit hypothécaire à risque).

Les marchés craignent ainsi que la situation financière des banques ne se dégrade du fait de nouvelles dépréciations sur leurs portefeuilles d'obligations des Etats fragiles de la zone euro ainsi que d'un fort ralentissement économique aux Etats-Unis et en Europe.

"Tout est complètement lié à la macroéconomie", a commenté un analyste, sous couvert d'anonymat, ironisant sur le fait qu'"en ce moment, la valeur ajoutée d'un analyste bancaire est devenue minime".

Le mouvement était d'autant plus violent lundi qu'aucun indicateur macroéconomique majeur ou résultat d'entreprise n'était attendu et que les marchés américains étaient fermés pour cause de fête nationale.

Un autre analyste, également sous couvert d'anonymat, considérait, lui, que ces mouvements étaient "irrationnels", soulignant que les banques suisses lâchaient pratiquement autant en Bourse que les françaises alors qu'elles ne possédaient que très peu d'obligations des Etats fragiles de la zone euro.

L'extrême volatilité des valeurs bancaires, dont beaucoup se rapprochaient lundi de leurs plus bas niveaux historiques, pourrait demeurer, faute d'"une action un peu plus musclée des gouvernements européens", selon un analyste.

"Les mesures adoptées le 21 juillet (sur un nouveau plan d'aide à la Grèce) sont une première étape (...) mais l'important maintenant, c'est de les mettre en oeuvre", a fait valoir lundi le président de la Fédération bancaire française (FBF), François Pérol.

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