Mais au printemps de 1985, la Banque Dominion de Toronto (TSX:TD), a procédé au lancement des Services d'investissement Ligne Verte dans ses succursales principales à Toronto, malgré les obstacles des autorités réglementaires et les résistances de l'industrie du courtage.
"C'était vraiment le début de la séparation réglementaire des quatre piliers, c'est-à-dire des banques qui acceptent les dépôts de celles d'investissement, des assureurs et des sociétés de fiducie", a affirmé le président de l'Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCVM), Ian Russell.
Et selon le directeur des marchés des capitaux de l'ACCVM, Jack Rando, l'investissement est répandu de nos jours, alors qu'il y a 25 ans, c'était quelque chose de réservé aux riches.
Mais le directeur des opérations sur actions chez Scotia Capitaux, Fred Ketchen, croit qu'autrefois, l'on pouvait savoir à quoi s'attendre. "C'était beaucoup plus fiable", a-t-il ajouté.
Le président de l'ACCVM reconnaît que le rythme des transactions était plus lent. Il croit que les commissions fixes fonctionnaient puisque l'activité du marché était minuscule si l'on compare avec aujourd'hui.
"Alors que les volumes ont explosé et que les marchés sont devenus plus fluides, la justification des commissions fixes a disparu et leur rentabilité a été perdue de vue", a affirmé M. Russell.
La firme de courtage TD Waterhouse charge par exemple 43 $ par transaction pour les commande téléphonique. Mais les transactions en ligne coûtent 7 $ pour les courtiers actifs et 9,99 $ pour les clients qui possèdent 100 000 $ dans leur compte en banque. En comparaison, une source de l'industrie indique qu'une transaction effectuée par un courtier offrant des services complets coûte environ 85 $.
Le nombre de transactions effectuées par des courtiers à escompte a récemment dépassé celui des courtiers offrant des services complets, selon le directeur général de la firme de consultation des marchés financiers Strategic Analysis, Ross Healy.
Mais les revenus de ces derniers sont toujours supérieurs à ceux générés par le courtage à escompte, s'élevant à 2,3 milliards $ pour l'année qui s'est terminée en septembre alors que ceux des seconds sont estimés à 550 millions $, selon les derniers chiffres de la firme de consultation Investor Economics.