2014 par nos stratèges


Édition du 14 Décembre 2013

2014 par nos stratèges


Édition du 14 Décembre 2013

Par Stéphane Rolland
SYLVAIN RATELLE
Vice-président et stratège de Valeurs mobilières de la Banque Laurentienne

«Cap sur les marchés internationaux»

Indices : Hausses prévues en 2014
S&P 500 : 15 % S&P/TSX : 18 %

Répartition de l'actif
+ Les actions d'Europe et des pays émergents
- Les obligations

Même si Wall Street sort de 2013 gonflée à bloc, il n'y a pas lieu de craindre l'éclatement d'une bulle l'année prochaine, prédit Sylvain Ratelle, vice-président et stratège de Valeurs mobilières Banque Laurentienne. Cependant, l'herbe est désormais plus verte dans les marchés internationaux, selon lui.

M. Ratelle estime qu'un ratio cours/bénéfice de 17 fois les prévisions de 2014 serait raisonnable pour le S&P 500. L'indice, qui compte les 500 plus grandes capitalisations américaines, s'échange actuellement à 15 fois les bénéfices de l'an prochain. «Il n'y a pas de bulle, constate-t-il. Certains titres sont surévalués, mais ce n'est pas généralisé. Toutefois, la partie facile est derrière nous. L'évaluation actuelle nous donne une protection plus faible contre les déceptions.»

Même s'il n'y a pas de bulle, les investisseurs trouveront moins d'occasions de création de valeur aux États-Unis qu'en Europe et dans les pays émergents, particulièrement en Chine et au Brésil, explique-t-il. «La croissance des bénéfices devrait être plus forte en Europe et dans les pays émergents, où les évaluations sont plus faibles. On peut donc être gagnant de deux façons.»

Outre le S&P 500, qui se négocie à 15 fois les prévisions de bénéfices de l'an prochain, les marchés européens s'échangent à 13 fois et les marchés émergents à 9 fois, note le stratège. En 2014, les bénéfices des sociétés devraient augmenter de 7 % aux États-Unis, de 10 % en Europe et de 13 % en Chine, selon les prévisions recensées par Bloomberg.

La mauvaise performance du marché chinois est davantage l'histoire d'une évaluation passée trop généreuse que d'un problème économique, juge M. Ratelle. En 2007, la Bourse de Shanghai s'échangeait à un ratio cours/bénéfice de 35 fois les bénéfices prévus. Ce ratio est désormais d'environ 9. Les actions chinoises peuvent maintenant rattraper une partie de l'écart qui les sépare des titres américains, selon lui.

«Lorsqu'on regarde depuis 2009, les bénéfices du S&P 500 ont augmenté de 54 %, ajoute-t-il. Ce n'est pas différent en Chine où les bénéfices ont augmenté de 50 %. Il est vrai que la croissance économique y est passée de 12 % à 6 %, mais c'est encore bien mieux qu'en Amérique du Nord.»

La Bourse de Toronto se situe entre les deux géants. Le S&P/TSX s'échange à un multiple de 14 fois les bénéfices, et les économistes prévoient une croissance de 9 % des profits. Dans le volet actions de son portefeuille, M. Ratelle recommande d'accorder moins de place aux titres américains et d'en accorder plus aux marchés européens et émergents. Il reste neutre à l'égard du Canada.

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