La fièvre des mini-maisons prend de l'ampleur

Publié le 19/10/2015 à 09:24

La fièvre des mini-maisons prend de l'ampleur

Publié le 19/10/2015 à 09:24

Un nouveau festival de mini-maisons qui cartonne. Des fabricants de maisons usinées qui offrent des microhabitations. Un village qui mise sur les mini-maisons pour sa relance. Dans l'immobilier, la mode est aux petits formats. Zoom sur une tendance.

Voir aussi l'article que nous avions consacré à ce nouveau mouvement

Il y a deux ans, Yoan Joncas et Gaëlle Lévesque-Asselin désiraient s’installer ensemble. Or, le jeune couple dans la vingtaine a vite déchanté en considérant les possibilités qui s’offraient à eux. Rien ne semblait correspondre vraiment à leurs besoins, ni à leur portefeuille. « Nous trouvions bête l’idée de payer pour le loyer d’un appartement qui ne serait jamais vraiment à nous, se remémore Mme Lévesque-Asselin. Idem pour ce qui était de l’idée d’investir dans une hypothèque de 20-25 ans. »

C’est alors qu’une troisième option s’est naturellement imposée à eux : la mini-maison. Avec à peine 20 000 dollars en poche, le couple de Saguenay s’est lancé dans la construction d’une demeure mobile et écologique de 160 pieds carrés « qui serait vraiment à nous après deux ans ». Aujourd’hui, et 1100 curieux plus tard sur Chicou Tiny House, leur page Facebook, ils peuvent dire mission accomplie, puisqu’ils habitent à temps plein dans cette dernière.

Tendance lourde

Comme leurs voisins du Sud avant eux, les Québécois craquent pour les mini-maisons. En témoignent, par exemple, les 7000 personnes – sept fois plus que les 1000 attendues — qui se sont présentées à la première édition du Festival des mini-maisons de Lantier, du 24 au 26 juillet dernier. Ou la mise sur pied à Lantier d’un projet de développement domiciliaire durable (P3D), un modèle de quartier qui, en plus d’être économique et écologique, devrait dynamiser le petit village des Laurentides. Ou encore, les fabricants de maisons usinées Confort Design ou Maisons Bonneville qui se lancent dans le créneau des microhabitations pour le premier, et des microlofts pour le second.

Selon Maxime Robillard, fondateur de Mini-maisons Québec, le site internet du mouvement Tiny House dans la Belle Province, ce sont avant tout des raisons économiques qui expliquent cet intérêt soudain pour ce type d’habitation. « Le plus petit coûte moins cher à construire, à entretenir, à chauffer, à meubler […]. On garde ainsi davantage d’argent dans ses poches, tout en réduisant quelque peu son rythme de dépenses », souligne-t-il. Pas le choix de freiner l’accumulation frénétique d’objets lorsqu’on vit dans moins de 500 pieds carrés !

Pas si durable?

Aux yeux de Carole Després, professeure à l’École d’architecture de l’Université Laval, l’idée de construire de petites habitations n’est pas neuve. Bien au contraire : nombreux sont les pays où cela est la norme. « Une petite maison ici est une grande maison en Islande, au Japon ou en Suède », illustre-t-elle.

Ce qui est relativement nouveau, c’est la recherche de la nature, le goût d’avoir son chez-soi au beau milieu des bois, bien isolé du reste du monde. Or, comme le dit la professeure, cette pratique n’a rien de durable, car elle favorise l’étalement urbain. « Pour être vraiment écologique, il faudrait voir cette tendance s’implanter en ville, là où les services et les boulots sont déjà présents », lance-t-elle. Pour l’instant, plusieurs obstacles en matière de zonage, de règlements municipaux et de codes du bâtiment l’interdisent cepdendant.

Ce qui n’a pas empêché Yoan et Gaëlle de tout de même se lancer dans leur « grande tiny aventure ». « Nous avons fait le choix délibéré de n’être connecté à rien afin de pouvoir bouger notre mini-maison et ainsi échapper [à ces obstacles], avoue M. Joncas. C’est aussi plus pratique lorsqu’on part en voyage… comme dans quelques semaines ! »

 

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