Le logement au coeur des enjeux du Plan Nord à Kuujjuaq et à Chibougamau


Édition du 17 Octobre 2015

Le logement au coeur des enjeux du Plan Nord à Kuujjuaq et à Chibougamau


Édition du 17 Octobre 2015

« Deux fois par mois, je reçois un appel de quelqu’un qui n’a pas de logement », a dit le maire de Kuujjuaq, Tunu Napartuk, lors de l’événement Objectif Nord du 25 septembre dernier. [Photo : David-Alexandre Alarie]

Lancé en avril 2015, le nouveau Plan Nord prévoit des investissements publics de 1,3 milliard de dollars d'ici 2020 afin de créer un climat propice à l'investissement nordique. Mais pour que ces investissements se traduisent par le développement de leurs communautés, les municipalités du territoire devront impérativement avoir accès à de nouveaux logements. Un enjeu soulevé lors de la conférence Objectif Nord, organisée à Montréal le 25 septembre dernier par le Groupe Les Affaires.

Nunavik : le «long terme» du Plan Nord

Le maire de Kuujjuaq, Tunu Napartuk, a sans doute été l'un des conférenciers les plus fascinants lors de l'événement Objectif Nord. Ce n'est pas tous les jours qu'on reçoit des visiteurs de cette ville blottie au creux de la baie d'Ungava, à 1 450 kilomètres de Montréal. Car, Plan Nord ou pas, le vol coûte toujours de 2 400 à 3 000 $, soit plus que le déplacement vers l'Australie !

«La plus grande richesse naturelle qu'on a, ce sont nos enfants», a-t-il dit d'emblée, rappelant que 60 % de la population du Nunavik a moins de 30 ans. Il a longuement déploré le manque de logements à Kuujjuaq, qui se manifeste par exemple lors des divorces, lorsqu'un des deux parents décide de quitter la demeure familiale... pour ne rien trouver d'autre. «Deux fois par mois, je reçois un appel de quelqu'un qui n'a pas de logement.»

Le Plan d'action 2015-2020 du gouvernement prévoit stimuler le marché de l'habitation privée au Nunavik, qui stagne toujours à moins de 100 logements. La Société d'habitation du Québec devrait ainsi mettre en place un fonds de rachat temporaire pour faciliter l'accès au crédit hypothécaire. La majorité des familles vit encore dans des logements sociaux, dont le nombre est d'ailleurs nettement insuffisant. «C'est l'enjeu qui a le plus d'impact sur notre façon de vivre», admet M. Napartuk en entrevue.

Le Nunavik est d'ailleurs bien loin de «vibrer» aux récentes annonces du gouvernement. «Ça ne suscite pas de réactions ici, dit-il. On sait que le gouvernement parle beaucoup du Plan Nord, mais nous, on n'en parle pas.»

Il faut dire que les embûches au développement du Nunavik sont multiples. Les 14 communautés ne sont accessibles que par avion, ce qui a des répercussions directes sur le coût de la vie. L'entente sur la réduction des prix à la consommation, en vigueur depuis avril 2014, sera maintenue jusqu'en 2017, pour une aide financière totale de 33 millions de dollars sur trois ans. Une étude sur les habitudes de consommation des ménages doit ensuite permettre de définir des solutions à plus long terme.

Pour l'instant, la subvention de 0,40 $ sur le litre d'essence «fait une grosse différence», assure M. Napartuk. Fin septembre, le coût de l'essence super se maintenait en moyenne à 1,50 $ le litre, d'après la Régie de l'énergie.

De plus, le Nunavik n'offre encore aucune formation technique pour préparer sa main-d'oeuvre au prochain boom minier. «Si on veut poursuivre nos études [au collégial], on doit descendre à Montréal», dit M. Napartuk.

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