Comment assurer ce qui n'est pas assurable

Publié le 24/08/2015 à 09:55

Comment assurer ce qui n'est pas assurable

Publié le 24/08/2015 à 09:55

Automobile modifiée ou d’époque, maison vacante ou en rénovation, animaux dangereux, certaines choses sont plus difficiles que d’autres à faire assurer. Les assureurs « sous standards » sont là pour couvrir les risques qui sortent des sentiers battus.

Ce n’est pas parce qu’un assureur refuse de couvrir un risque qu’il est impossible de trouver un assureur prêt à le faire. « Quatre-vingt-dix-neuf pour cent des besoins sont assurables, il suffit de cogner à la bonne porte ! » affirme Patrick Bouchard, courtier en assurances de dommages spécialisé en risques complexes depuis 2009.

Peu connus

Peu de Québécois le savent, mais à côté des grands noms de l’assurance évoluent des assureurs occupant des niches. « Il existe un déficit d’information, constate Mark Keene, un courtier montréalais qui consacre la moitié de son temps à travailler sur des dossiers non standards. Beaucoup de gens se pensent inassurables car ils ne trouvent pas d’assureur, mais il y a d’autres marchés que les assureurs réguliers. »

Ces derniers ne faisant généralement pas de publicité, il est préférable de se tourner vers un courtier bien informé sur les programmes spécialisés, qui saura vers quel assureur se diriger. « J’ai récemment eu le cas d’un regroupement de propriétaires vivant sur un terrain reculé et ayant leur propre ligne électrique, raconte Patrick Bouchard. J’ai su qui contacter pour leur trouver une assurance responsabilité civile afin de les couvrir contre les dommages causés par une possible chute de la ligne électrique. » Le recours aux courtiers est parfois incontournable, car certaines compagnies détenant une autorité de souscription pour assurer des risques hors normes ne transigent qu’avec ceux-ci.

Des cas nombreux

Signe du fort besoin de ces assureurs non conventionnels, Mark Keene reçoit une trentaine d’appels par jour de la part de personnes difficiles à assurer. Les demandes vont de l’automobile d’époque aux caves à vin en passant par des maisons ressemblant à des taudis ou des personnes possédant un dossier criminel. « Plus rien ne me surprend, confie-t-il. On voit ce qu’est la vraie vie et c’est ce qui est plaisant dans ce métier. On arrive à donner des coups de main à des gens qui rencontrent des obstacles. »

De son côté, Patrick Bouchard a même eu à trouver une police d’assurance pour protéger les membres du conseil d’administration d’une compagnie… d’assurance !

Parfois, de bonnes surprises attendent les personnes ayant été refusées par leur assureur. « La demande n’est pas toujours vraiment hors normes : c’est l’assureur qui n’est pas allé au fond du dossier, dit Mark Keene. Et on parvient à l’assurer auprès d’un assureur standard. »

Tout est une question de prix

Au final, c’est souvent le montant de la prime qui pose plus de problèmes que le fait de dénicher l’assurance adaptée au besoin de l’assuré. « On va trouver des solutions pour la quasi-totalité des dossiers, mais les gens ne sont parfois pas prêts ou capables de payer, souligne Patrick Bouchard. Certains ne réalisent pas que de se lancer dans des activités loufoques nécessite des assurances spécialisées. »

En effet, les assurances non standards ont un coût. S’il existe beaucoup de compagnies assurant monsieur et madame Tout-le-Monde, le nombre de programmes d’assurance hors normes est plus restreint. L’offre étant plus faible que la demande, les prix sont donc souvent plus élevés.

Mais au-delà du prix, ce sont parfois les courtiers eux-mêmes qui posent leurs limites. Par exemple, Patrick Bouchard, qui est également administrateur du Regroupement des cabinets de courtage d’assurance du Québec, refuse de traiter les dossiers de personnes coupables d’actes de pédophilie ou de fraude envers les assurances…

 

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