La délocalisation d'emplois dans les télécoms dénoncée

Publié le 18/06/2021 à 11:51

La délocalisation d'emplois dans les télécoms dénoncée

Publié le 18/06/2021 à 11:51

Par La Presse Canadienne

(Photo: 123RF)

Exaspérés par la délocalisation d’emplois dans le secteur des télécommunications, des syndicats concurrents ont lancé ensemble une campagne vendredi pour demander au gouvernement fédéral de s’attaquer à cette pratique.

« Il est temps que ça cesse, qu’on donne de l’argent à tour de bras aux entreprises qui disent “on veut investir, on veut investir”. Ils reçoivent l’argent d’une main et ils coupent les emplois de l’autre », a déclaré Renaud Gagné, le directeur québécois du syndicat Unifor, en entrevue avec La Presse Canadienne.

Et des subventions, les grandes compagnies de télécoms en ont reçu pas moins de 7,5 milliards $ de la part des gouvernements du Canada et du Québec pour la période 2015-2027, selon une compilation de la nouvelle Coalition syndicale pour maintenir les emplois en télécommunications au pays.

Le groupe a donc pris la route en matinée depuis Montréal vers Shawinigan, en Mauricie, où se trouve le bureau de circonscription du ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François Philippe-Champagne. L’objectif: lui remettre un billet d’avion symbolique « au nom de tous les titres d’emploi qui quittent l’économie canadienne et s’envolent vers d’autres cieux ».

« Le timing ne peut pas être plus à propos. On a vu encore hier Telus qui annonçait encore une série de mesures avec des indemnités de départ qui sont offertes à plus de 1000 employés », a souligné Marc Ranger, le directeur québécois au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).

Selon lui, « on n’a jamais encore vu autant de délocalisation » des emplois. Chez Telus, « le deux tiers » des emplois sont désormais à l’étranger, une proportion qui aurait plus que doublé en cinq ans.

Les syndicats réclament qu’Ottawa oblige toute entreprise à prouver qu’il y a une pénurie de main-d'oeuvre pour transférer des emplois hors du pays, « comme ça se fait dans le secteur agricole ». Ils réitèrent aussi leur demande de longue date que le gouvernement fédéral modernise le Code canadien du travail pour y inclure des dispositions anti-briseurs de grève.

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