Une déception que cet achat de Standard Life Canada par Manuvie

Publié le 04/09/2014 à 09:39

Une déception que cet achat de Standard Life Canada par Manuvie

Publié le 04/09/2014 à 09:39

Photo Bloomberg.

Montréal perd un autre siège social, une perte décevante tant au point de vue stratégique qu’historique.

Standard Life Canada passe donc entre les mains de la torontoise Manuvie (ou Manulife), pour un montant évalué à 4 milliards de dollars.

PLUS : Manuvie achète les actifs canadiens de Standard Life pour 4 G $

La filiale de l’écossaise Standard Life était établie à Montréal depuis 1833 et était devenue avec le temps un acteur important dans le paysage financier d’ici, notamment dans le domaine de l’assurance et de la gestion des régimes de retraite. Elle avait aussi grandi : près de 1 700 de ses 2 000 employés canadiens travaillaient à Montréal.

En janvier 2012, la firme avait frappé un bon coup en allant recruter un jeune président, Charles Guay, déjà un tête d’affiche à la Banque Nationale. Il n’était alors question que d’expansion… pas de vente.

Mais voilà : la maison-mère a par la suite entrepris une révision globale de ses activités, pour en arriver à décider que certaines de ses filiales internationales ne figuraient plus dans ses plans. Elles étaient devenues « excédentaires ». La division canadienne était du lot.

On a donc discrètement affiché une pancarte « à vendre », et des prétendants se sont approchés. Compte tenu de la solidité et des ramifications de Standard Life Canada, l’intérêt n’a pas tardé. Il y a tout probablement eu des institutions financières québécoises dans le portrait, et on se plaît à rêver de la taille de l’entité qui en aurait résulté.

Mais c’est finalement Manuvie qui a emporté le morceau. Et l’entrée en scène de la Caisse de dépôt envoie un signal comme quoi il lui importe qu’on ne perde pas le bébé avec l’eau du bain et que Standard Life Canada ne soit pas démembrée.

Son injection de 500 millions $ dans le capital actions de Manuvie (qui s’ajoutent aux 500 M $ déjà investis) lui donnent une sorte de poignée pour influencer les décisions à venir.

Déjà, la haute direction de Manuvie a fait savoir qu’on allait conserver l’essentiel de l’effectif, même si quelques emplois (on verra combien) risquent de disparaître du fait de dédoublements. Elle laisse même entrevoir une croissance de la force de travail, dont elle veut se servir pour augmenter son rayonnement au Québec. Ce qui laisse entrevoir une rude bataille avec les joueurs déjà en place.

Quelques questions surgissent.

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