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Ottawa vient finalement de bloquer l’offre d’achat de BHO Billiton sur Potash Corp. Ce n’était pas dans les meilleurs intérêts du Canada, a-t-on invoqué pour justifier la décision.
De mémoire récente, c’est la première fois que le fédéral impose son veto depuis la vente avortée de McDonald Detwiller, étoile de l’aérospatiale, en 2008.
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Comme Stephen Jarislowsky et bien d’autres, je pense que c’est ce qu’il fallait faire. Lorsqu’on a des champions, on les garde. Dommage pour Alcan, Inco et cie qui sont passés en des mains étrangères sans que personne ne lève le petit doigt.
Dans le milieu des affaires, les opinions étaient partagées. Les gouvernements doivent-ils ou non intervenir dans le cours des affaires ? Je tranche : oui, si l’intérêt public est en jeu.
De plus, BHP essayait d'en passer une p'tite vite. À 130 $ l'action, on ramassait Potash à prix d'aubaine. C'est vrai que le titre avait dégringolé depuis deux ans, mais il a déjà valu plus de 200 $... et la demande pour les engrais redémarre vigoureusement sur la planète. Les derniers résultats financiers de Potash étaient en forte hausse.
Dans le milieu, on aurait peut-être réagi plus favorablement si BHP n'avait pas été aussi pingre. Son offre insatisfaisante aura permis à certains de brandir patriotiquement le drapeau canadien en invoquant l'outrage. On ne saura jamais ce qui serait arrivé si la proposition avait été plus généreuse.
