À la prochaine, Jeffrey Simpson, vous allez nous manquer

Publié le 03/07/2016 à 21:21

À la prochaine, Jeffrey Simpson, vous allez nous manquer

Publié le 03/07/2016 à 21:21

Les commentateurs qui inspirent quasi unanimement le respect ne sont pas légion, et c’est pourquoi on aimerait qu’ils durent éternellement. Pour ne pas avoir un jour à regretter de ne plus pouvoir les lire.

Ce sera malheureusement le cas, à compter de ce début juillet, pour l’éminent columnist Jeffrey Simpson qui vient officiellement de prendre sa retraite après 32 ans de chroniques attentivement suivies dans le Globe and Mail.

Parfaitement bilingue, il était de ceux au Canada anglais qui savaient déchiffrer le Québec pour le présenter honnêtement à leurs compatriotes. Sans complaisance, mais sans bigoterie non plus, avec un point de vue toujours étoffé.

Oui, il lui est arrivé de se demander avec une pointe d’agacement, « What does Quebec finally want ? », à travers les tribulations de nos interrogations existentielles, mais sans jamais tomber comme tant d’autres dans le Quebec bashing. Et sa vision du pays touchait autant à la politique qu’à l’économie et qu'aux autres sphères de la vie courante.

C’est pourquoi je vais me permettre une première dans ce blogue : je vais reproduire, en le traduisant, un extrait de son ultime et remarquable texte paru vendredi le premier juillet dans le Globe, un vaste tour d’horizon de l’état du Canada en 2016. Le dernier passage devrait être lu par tous les journalistes, autant en poste qu’aspirant à le devenir. En même temps, il rappelle aux lecteurs ce à quoi ils sont en droit de s’attendre dans la mesure où nous faisons correctement notre métier, si essentiel dans ce monde où s’entrechoquent des informations venues de partout.

« Nous, les journalistes, avons tendance à nous concentrer sur ce qui va mal et demande à être bonifié. Mais une carrière basée à la fois sur la critique et les coups de chapeau ne devrait pas nous faire oublier, à nous à qui avons accepté cette tâche, que les meilleurs journalistes devraient toujours voir plus loin ; qu’ils devraient toujours se comporter d’abord en reporters ; qu’ils ne devraient jamais se placer au centre de l’histoire qu’ils racontent, et donc éviter la tentation du narcissisme en parlant d’eux-mêmes ; et que s’ils ont encore quelque chose de bon en eux, ils ont le droit de demeurer romantiques ; que les hommes et les femmes à propos de qui ils écrivent viennent de chez nous, et qu’ils font de leur mieux dans des tâches souvent ingrates ; et que, finalement, les journalistes pratiquent ce métier, comme le premier et incontestablement le meilleur chroniqueur politique du Globe and Mail, George Bain, l’a dit à un jour à un jeune successeur, parce qu’il offre les meilleurs sièges sur les meilleurs spectacles en ville ».

À la prochaine, Jeffrey Simpson, et si vous en avez la chance, d'une façon ou d'une autre, continuez à élever les esprits quand il sera question de ce pays qui va toujours se poser des questions sur son identité...

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