Parce qu'elles polluent trop ou consomment trop d'énergie ou ne respectent pas les règles élémentaires de sécurité, 2087 usines chinoises devront fermer leurs portes d'ici septembre.
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Ce n'est pas tout. Le gouvernement chinois annonce aussi qu'il songe à imposer une taxe aux pollueurs. Celle-ci ser testée dans quatre provinces (Hubai, Hunan, Jiangxi et Gansu) avant d'être appliquée partout au pays. Elle visera les émissions de Co2 ainsi que les rejets d'eaux polluées.
Les intentions de la Chine sont très claires: sa croissance sera verte, coûte que coûte.
D'un côté, on a envie d'applaudir la décision du gouvernement chinois: on s'en doute les 2087 entreprises en question de situent dans des secteurs désespérement polluants. Et, depuis le temps qu'on pointe la Chine du doigt pour sa croissance débridée sans aucun souci pour l'environnement, on serait bien culotté de lui reprocher sa décision.
D'un autre côté, on ne peut que se demander ce qu'il adviendra des employés de ces 2087 entreprises. C'est connu, la Chine n'aime pas les chômeurs, ce n'est pas bon pour son image. Ce qui explique que tant de citoyens soient employés par l'État à de petits boulots qui vu de l'extérieur semblent bien inutiles. L'État pourra-t-il aussi absorber tous les futurs "chômeurs du Co2"? On s'en doute, leur expertise ne sera pas facile à transférer.
Nous pourrions nous contenter de nous réjouir que la Chine nettoie son secteur manufacturier pour le rendre plus efficace et moins polluant. Après tout cela pourrait bien se traduire par des importantions chinoises à meilleur coût. Sans compter les opportunités pour la vente de technologies vertes québécoises là-bas.
Mais, si le sort des employés de Shell ( un secteur assez polluant merci!) en a ému certains au point de réclamer l'intervention du gouvernement du Québec (!), je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas avoir une pensée pour les travailleurs de ces 2087 sociétés chinoises. Pour moi il n'y a aucune différence.
Lire ici ma chronique précédente.
