BLOGUE. Aujourd'hui, sortie en Europe et aux États-Unis du film "Cleveland contre Wall Street", un film du cinéaste suisse Jean-Stéphane Bron. La réalité rejoint la fiction: la ville de Cleveland, en Ohio, a effectivement intenté une poursuite contre 21 banques américaines pour avoir précipité des milliers de citoyens à la rue, les jugeant responsables des saisies immobilières. Toutefois, le procès n'a jamais eu lieu. Les banques américaines ont le moyen d'éviter la Cour.

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Mais... il y a le grand écran. Le cinéaste Bron a donc décidé de le faire ce fameux procés: il a rassemblé des vraies victimes des subprimes, convaincu un vrai avocat et un vrai juge de passer devant la caméra. Le film a été projeté à Cannes déjà. Les réactions sont mitigées. Comme c'est le cas des films fictions/documentaires de Michael Moore tel  "Capitalism, a love story".

Plusieurs ont trouvé le film "Cleveland contre Wall Street" trop facile, complaisant, truqué. On y présente bien sûr les Américains en victimes d'un système pourri. Le capitalisme et la crise économique sont des sujet fascinants pour le cinéma, c'est l'occasion de présenter un monde manichéen où tout est blanc ou noir, "vous êtes avec moi ou vous êtes contre moi". Il y a les victimes et les abuseurs. "Greed is good" "Greed is legal".

D'autres ont jugé que ce film pose des questions fondamentales sur le fonctionnement du système capitaliste, l'éthique, l'imputabilité et la cupidité et le fameux rêve américain.

Je n'ai pas vu ce film, mais je compte bien le faire lorsqu'il sera disponible à Montréal. La crise des subprimes ne doit pas tomber dans l'oubli, nous avons tous des leçons à en tirer, que nous soyons de Main Street ou de  Wall Street. Ne serait-ce que pour cette raison le film "Cleveland contre Wall Street", malgré ses biais et ses imperfections, devait être tourné.

Vous pouvez voir ici une liste de films, et leur bande-annonce, inspirés par Wall Street, le capitalisme et la crise.

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