Bérard - Légaliser le crowdfunding pour financer les PME, une fausse bonne idée?

Publié le 05/09/2013 à 10:46, mis à jour le 07/09/2013 à 19:57

Bérard - Légaliser le crowdfunding pour financer les PME, une fausse bonne idée?

Publié le 05/09/2013 à 10:46, mis à jour le 07/09/2013 à 19:57

Par Diane Bérard

BLOGUE - Le gouvernement français prépare un projet de simplification de la vie des entreprises. Moins de rapports, des rapports consolidés, plus de transactions électroniques et… la légalisation du financement participatif ( crowdfunding).

Le gouvernement français compte faciliter l’accès et le recours au financement participatif par les entreprises. Pourquoi ? On peut y aller de toutes sortes d’explications bien-pensantes du genre : « c’est la tendance », « il faut être de son temps », « c’est ce que les citoyens veulent »… La vraie raison : parce que les banques ne font pas leur travail. Ou plutôt parce que les banques affirment qu’elles ne peuvent pas faire leur travail parce qu’on leur colle trop de règlements.

Le financement participatif est né du désir de certains citoyens d’investir en fonction de leurs valeurs dans des projets qu’ils jugent importants et nécessaires pour la société. Pour financer les arts, les innovations très «innovantes», les projets sociaux, etc.

La France veut passer à l’étape suivante et assouplir le cadre réglementaire régissant le financement participatif pour permettre aux entreprises de se financer ainsi. On créerait même un titre de «conseiller en financement participatif».

C’est dans l’air du temps. Le gouvernement américain a voté "JOBS" ( Jumpstart Our Business Startups) l'an dernier, destiné à favoriser la relance grâce à l'entrepreneurait. Une des composantes de cette loi a trait à la légalisation du financement participatif à grande échelle. Toutefois, un an plus tard, le cadre réglementaire se fait attendre. Il est toujours illégal pour une entreprise établie aux États-Unis de recourir au financement participatif pour obtenir des fonds. Le Canada et le Québec réfléchissent à la question.

«Légaliser» le financement participatif suppose des lois. À ce jour, les investisseurs de ces projets n’attendaient pas vraiment de rendement. Il s’agissait généralement de dons plutôt que d’investissements. On pourrait aussi parler de rendements intangibles, de retombée sociétales. À partir du moment où le financement participatif s’étend à l’économie traditionnelle, les investisseurs attendront des rendements. On passe à une autre ligue, il faut protéger les investisseurs et encadrer les investissements.

Ma question : est-il souhaitable d’étendre le financement participatif à l’économie «traditionnelle»?

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