Investir dans son REER à 60 ans

Publié le 19/02/2011 à 00:00, mis à jour le 21/02/2011 à 11:20

Investir dans son REER à 60 ans

Publié le 19/02/2011 à 00:00, mis à jour le 21/02/2011 à 11:20

Qui dit période des REER dit ménage de portefeuille. Pour mieux comprendre comment s'y prendre, voici un cas concret, celui de Jean-Pierre (qui a souhaité conserver l'anonymat), 60 ans, consultant en informatique à Québec.

Jean-Pierre, qui n'est pas encore à la retraite, songe à réduire ses heures de travail l'an prochain. Il commencera donc à piger dans ses REER, mais souhaite tout de même y investir 10 000 $.

" J'aimerais investir à la Bourse cette année, car j'ai le sentiment que nous sommes en plein marché haussier ", dit-il.

À la fin de janvier, 58 % de son épargne-retraite était placée dans les actions, dont plus du tiers sur le marché canadien. Essentiellement, il mise sur les financières et les pétrolières. Suivaient de près les actions mondiales. Les secteurs ciblés étaient les aurifères et les matériaux. Les technos américaines s'ajoutaient au portrait. Fondaction, qui vise à investir dans les PME et les collectivités, complétait le tout. Ce fonds de travailleur représente 2 % des actions.

Une autre partie de l'épargne-retraite, soit 35 %, était placée dans les obligations. Ce segment était divisé en deux. D'un côté, une rente certaine, à capital garanti à 100 %, de Desjardins Sécurité financière qui vient à échéance en 2012 et compte pour 60 % de cette catégorie d'actif. Ce produit est géré de manière à procurer la volatilité des obligations canadiennes, tout en ayant un rendement légèrement supérieur. Pour le reste, il y a l'iShares obligations à court terme (XSB, Tor.), un placement prudent qui tient compte du fait que les taux d'intérêt sont appelés à monter.

Une dernière portion de 7 % était placée dans les liquidités, essentiellement des titres du marché monétaire.

Les placements recommandés

Jusqu'à présent, le planificateur financier de Jean-Pierre, Charles E. Giguère, du Groupe Faire, lui a conseillé de contribuer 5 000 $ dans Fondaction. " Mon principe, explique-t-il, c'est de mettre l'accent sur ce qu'on maîtrise, comme le budget, l'épargne, la fiscalité et les frais payés. Je n'axe pas sur ce qu'on ne contrôle pas, c'est-à-dire les rendements des marchés financiers. "

Comme ce placement n'a pas été acheté pour son rendement - environ 2 % par an -, Jean-Pierre prévoit le vendre dans trois ans pour investir dans un produit plus payant. " Jean-Pierre n'a pas encore décidé s'il fera une contribution additionnelle de 10 000 $ en 2010, dit M. Giguère. Chose certaine, tout montant qui s'ajoutera sera placé chez R.E.G.A.R. Gestion financière. Ce gestionnaire a une approche de placement conservatrice, semblable à celle des caisses de retraite. "

Le portefeuille de R.E.G.A.R., qui représente déjà 70 % des actifs, est composé à 5,6 % d'espèces, 20,9 % d'obligations à court terme et 73,5 % d'actions. Les placements dans les obligations et les actions se font par l'intermédiaire de fonds indiciels négociés en Bourse (FNB). Ceux-ci sont achetés sur la base du style valeur. Le gestionnaire détermine la valeur la plus objective d'un FNB donné et précise s'il s'agit ou non d'une aubaine.

Jean-Pierre investit dans ce portefeuille depuis un peu plus de 10 ans. Et il a obtenu au cours de la période un rendement annuel composé net de frais (2 % par an) de 7,76 %.

Pas d'ajout d'obligations pour le moment

Bien que les placements suggérés cette année par M. Giguère aient pour effet d'augmenter le poids des actions dans le portefeuille de Jean-Pierre, la pondération cible est de 50 % en actions et de 50 % en titres à revenu fixe, car l'heure de la retraite a sonné.

" Mais pour le moment, je n'ajoute pas d'obligations dans le portefeuille, car la Banque du Canada a signalé qu'elle haussera son taux directeur prochainement, dit M. Giguère. Je vais plutôt attendre qu'elle agisse avant de faire ces changements, de manière à obtenir de meilleurs rendements, car les taux actuels sont très proches des creux historiques. " Le planificateur financier peut reporter ces modifications, puisque Jean-Pierre a assez de titres à revenu fixe dans ses REER pour faire les décaissements prévus à court terme.

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