Optimiser l'équipe de direction pour grandir

Offert par Les Affaires


Édition du 25 Octobre 2014

Optimiser l'équipe de direction pour grandir

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Édition du 25 Octobre 2014

Collaborateurs loyaux, mais dépassés

Quand on remanie l'équipe de direction pour passer à la vitesse supérieure, on se rend compte parfois que certains collaborateurs du début n'ont pas les compétences, l'expérience ou même la motivation nécessaires. Avec la croissance, les exigences augmentent et il faut affecter des gens plus forts à certaines fonctions. Mais que faire du loyal Jean-Guy, qui n'a jamais compté ses heures ? Le dilemme est un crève-coeur.

«Le dirigeant est déchiré, car il a une allégeance émotive envers les gens qui ont bâti l'entreprise avec lui, dit la psychologue industrielle Anne Geneviève Girard. Il hésite à les rétrograder ou à s'en défaire, même s'il sait qu'ils ne sont plus à la hauteur.» La tentation peut donc être grande de les laisser en poste. Cette solution facile à court terme est toutefois susceptible de se révéler une grave erreur à long terme, prévient-elle, puisque la réalisation de la stratégie pourrait être compromise.

En plus, le fait de ne pas mettre en oeuvre les changements qui s'imposent risque de placer Jean-Guy - tout comme les autres fidèles de la première heure - en situation d'échec. «S'il ne répond pas aux attentes, on lui donne la corde pour se pendre, illustre le psychologue d'affaires Pierre Gauthier. C'est certainement douloureux pour l'ego de Jean-Guy de passer de vice-président à directeur. Mais si on lui présente cela avec délicatesse, il peut comprendre.»

L'idéal, c'est de le repositionner dans une fonction où ses talents pourront mieux s'exprimer. Et quand on lui présente la chose, on pense à préserver son amour-propre en insistant sur la contribution qu'il pourra dorénavant apporter plutôt que de s'attarder sur ses lacunes.

Bien sûr, il se peut que Jean-Guy décide alors de quitter l'entreprise de son plein gré. Il arrive aussi qu'on doive licencier certaines personnes, faute de pouvoir leur offrir un poste qui leur convient. «Une bonne pratique est de leur donner une compensation supérieure au minimum, soutient Anne Geneviève Girard. Il faut traiter correctement ceux qui ont aidé l'entreprise à se rendre où elle est aujourd'hui.»

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