L’étude d’Ernst & Young pilotée par Rama Ramaswami et Andrea Mackiewicz repose sur la rencontre de plusieurs spécialistes de la gestion de la différence et de hauts-dirigeants de grande entreprise (Coca-Cola, L’Oréal, etc.) ainsi que sur des sondages sur le sujet menés à l’échelle de la planète. Elle peut se résumer à une image donnée par le psychologue Douglas LaBier, celle de ce que serait Google s’il s’agissait d’une personne : «Google serait un adulte moderne en pleine forme. Ses qualités principales seraient la transparence, la flexibilité et surtout la capacité de collaborer avec toutes sortes de gens, des gens venus de tous les horizons, mais unis par leur goût pour la créativité et la compétition», dit-il.
On le voit bien, cette image montre que l’une des grandes forces de Google, c’est sa gestion de la différence. «Aujourd’hui, tout dirigeant qui se respecte doit chercher la différence et en tirer profit; mais ce ne sont pas tous les leaders qui savent comment s’y prendre», souligne l’étude. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe une méthode – concotée à partir des données glanées lors du travail de recherche d’Ernst & Young -, qui se présente en trois point : 1. Pensez autrement; 2. Apprenez autrement; 3. Agissez autrement.
1. Pensez autrement. «La plupart de nos modèles actuels de leadership reposent sur le présent et le passé, pas sur le futur, déplore Bob Johansen, l’auteur de Leaders Make the Future. Par exemple, nombre d’entreprises embauchent des personnes ayant une grande capacité d’analyse et les forment à résoudre des problèmes. Mais à court terme, nous ne serons plus vraiment confrontés à des problèmes, mais plutôt à des dilemmes, lesquels vont nécessiter d’autres compétences que la capacité d’analyse.»